À six mois des élections générales de 2026, le silence autour des candidatures continue de nourrir l’impatience des Béninois. Pour l’honorable Nadjibh Chabi-Barka, député suppléant du parti Les Démocrates dans la 8ᵉ circonscription électorale, cette situation contraste avec les pratiques démocratiques où, habituellement, les électeurs connaissent les potentiels candidats bien avant le scrutin. Sous l’ère de la Rupture, affirme-t-il, l’incertitude plane aussi bien dans le camp de la mouvance que dans celui de l’opposition, plongeant le débat politique dans un état quasi-mortifère et privant la population d’une analyse approfondie des projets de société.
Face à ce constat, Nadjibh Chabi-Barka estime que Les Démocrates doivent rompre le mutisme et se distinguer par la désignation rapide de leur duo présidentiel. Selon lui, ce choix stratégique est la plus rude épreuve pour le parti après la phase de collecte des parrainages prévue du 2 au 12 septembre prochain. Le risque, prévient-il, serait de tomber dans les manœuvres politiques susceptibles de bloquer la candidature choisie, surtout si des potentiels candidats actuellement députés doivent céder leur siège à leurs suppléants avant la prochaine session parlementaire d’octobre. Il rappelle également que le dépôt officiel des candidatures se déroulera du 12 au 14 octobre, laissant peu de marge pour les hésitations.
Le député suppléant appelle ainsi à mettre de côté les égos et les intérêts personnels pour privilégier l’unité et l’intérêt général. Dans un contexte où la jeunesse béninoise se sent reléguée au second plan par la gouvernance actuelle, il exhorte son parti à « sauver les meubles » et à offrir une véritable alternative au peuple. Pour lui, il ne s’agit pas seulement de participer à l’élection, mais de s’y engager avec un duo fort et rassembleur, capable de déjouer la « politique de ruse et de rage » qu’il attribue au pouvoir en place, et de redonner confiance aux Béninois en quête de changement.