Une nouvelle escalade diplomatique se profile entre Paris et Alger, alors que le président Emmanuel Macron a adressé une lettre ferme à son Premier ministre François Bayrou, publiée ce mercredi sur le site du journal Le Figaro. Dans ce courrier officiel, le chef de l’État déplore les « difficultés croissantes » dans les relations bilatérales, pointant notamment les tensions en matière migratoire et sécuritaire. Il y évoque aussi les cas sensibles de deux citoyens français détenus en Algérie : l’écrivain Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale », et le journaliste Christophe Gleizes, écopant de sept ans pour « apologie du terrorisme ».
Dans une formule particulièrement incisive, Emmanuel Macron affirme que « la France doit être forte et se faire respecter », tout en soulignant que ce respect doit être réciproque. « Cette règle de base vaut pour l’Algérie aussi », écrit-il. Cette déclaration met en lumière une volonté manifeste de durcir le ton face à ce que Paris perçoit comme des provocations ou des entraves aux principes fondamentaux de la liberté d’expression et de la justice équitable.
La lettre, rendue publique dans un contexte déjà tendu, marque un tournant dans la gestion de cette crise qui s’enlise depuis plusieurs mois. Les autorités algériennes n’ont pas encore officiellement réagi, mais cette initiative de l’Élysée risque de raviver des crispations anciennes entre les deux pays, nourries par un passé colonial toujours sensible et des désaccords géopolitiques persistants.
















