Sans électricité stable, sans télévision ni téléphone portable, et pourtant, à 18 ans, Ford Kossi Germain Tohouénou décroche la première place nationale au Bac 2025, série C, avec une moyenne impressionnante de 18,66/20. Découvre six choses qui l’ont aidé à réaliser cette performance.
L’annonce des résultats du Baccalauréat 2025 au Bénin a braqué les projecteurs sur un nom devenu, en quelques heures, un symbole national : Ford Kossi Germain Tohouénou. Âgé de 17 ans et élève du Collège Privé Académia à Parakou, ce jeune brillant a surclassé les 79 588 candidats inscrits cette année, atteignant la moyenne nationale de 18,66/20. Mais au-delà du chiffre, c’est l’histoire personnelle et l’approche rigoureuse de Ford qui marquent les esprits. Voici six leçons que tout jeune et tout parent gagnerait à retenir.
- Une organisation stricte
Ford n’a jamais compté sur un professeur particulier. Son secret : un planning de travail rigoureusement respecté, du lundi au dimanche. Il révise seul, s’auto-corrige avec des corrigés-type et reste constant dans l’effort. « Il travaille avec méthode, en toute autonomie », confie son père. - La constance dans l’excellence
Depuis la classe de sixième, il est resté premier de sa classe, année après année. Une performance qu’il explique par la discipline, la répétition et le refus de la médiocrité. - Apprendre malgré les privations
Ni télévision, ni téléphone personnel. Et pourtant, Ford n’a jamais pris cela comme un handicap. « L’absence de téléphone m’a aidé à ne pas être distrait », dit-il. Il a souvent révisé à la lumière de la torche d’un téléphone ou de lampes de secours, faute d’électricité fiable. Une leçon de résilience à l’état pur. - Un foyer comme pilier
Si son père, enseignant de SVT, lui a assuré un accès aux manuels et un encadrement intellectuel, c’est sa mère qui a veillé au respect du cadre à la maison. La réussite de Ford est aussi celle d’une famille unie et engagée. - Un entraînement intensif en sciences
En mathématiques, physique-chimie et SVT, Ford décroche la note parfaite de 20/20. Sa méthode : enchaîner les exercices, corriger ses erreurs, et recommencer encore. « Tant qu’il reste des annales, je les fais », dit-il. - Rêver sans limites
Le plus frappant chez Ford reste peut-être sa capacité à rêver grand, malgré un environnement modeste. Il n’a jamais eu de télé, n’a jamais eu accès aux technologies de loisirs, mais rêve aujourd’hui de faire carrière en robotique. Son ambition : intégrer une grande école d’ingénierie, maîtriser l’intelligence artificielle, construire l’Afrique de demain.
Le parcours de Ford Tohouénou rappelle que l’excellence n’attend ni le confort, ni les privilèges. Sa réussite est un message clair : nul ne devrait se limiter à ses circonstances de départ. Car avec de la rigueur, du soutien, de l’audace et des rêves, même sans lumière, on peut briller.
Faradj ALI YAROU