Au moins 93 civils palestiniens ont perdu la vie, dimanche 20 juillet 2025, dans le nord de la bande de Gaza alors qu’ils tentaient de récupérer de l’aide alimentaire. Selon le ministère de la Santé de Gaza, les victimes ont été ciblées par des tirs de l’armée israélienne aux abords du point de passage de Zikim, loin des couloirs humanitaires formels. Cette tragédie s’ajoute à une longue série d’événements sanglants dans une enclave déjà ravagée par la guerre et la famine. Des témoins sur place parlent d’une scène de panique et de chaos, alors que des centaines de Gazaouis espéraient accéder à des vivres.
Face à ces accusations, l’armée israélienne a confirmé avoir ouvert le feu, mais uniquement pour protéger un convoi humanitaire d’une attaque potentielle. Contestant le bilan de 93 morts, elle affirme que l’incident fait toujours l’objet d’une enquête. Pourtant, de nombreux hôpitaux et sources locales rapportent des scènes d’horreur, avec des blessés affluant par dizaines et des familles entières décimées. L’ONU, quant à elle, a dénoncé une « violence inacceptable contre des personnes affamées », alors qu’elle supervisait l’entrée de 25 camions d’aide dans l’enclave le même jour.
En parallèle, les autorités israéliennes ont ordonné l’évacuation immédiate de la zone sud de Deir al-Balah vers Mawasi, censée être une zone humanitaire. Mais selon plusieurs sources locales, même cette région est régulièrement la cible de bombardements. À Gaza, les espoirs de paix s’amenuisent chaque jour un peu plus, et les couloirs humanitaires deviennent, pour beaucoup, des couloirs de la mort.