Après plusieurs jours de violences meurtrières, un accord de cessez-le-feu a été conclu entre les différentes parties impliquées dans les affrontements en Syrie, notamment à Soueïda, dans le sud du pays. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé sur le réseau X que des « mesures spécifiques » ont été convenues pour mettre fin à cette crise. « Nous attendons à présent que toutes les parties tiennent leurs engagements », a-t-il précisé, tout en soulignant l’implication directe de Washington dans les négociations. Dans la foulée, l’armée syrienne a entamé un retrait partiel de la ville de Soueïda.
Cependant, le calme reste précaire. Alors que le cessez-le-feu entre groupes locaux semble en bonne voie, la situation s’est envenimée sur un autre front. L’armée israélienne a mené plusieurs frappes aériennes sur Damas et dans le sud syrien, visant notamment le quartier général de l’armée syrienne et la zone du palais présidentiel. Un nouveau bombardement a visé mercredi soir les environs de l’aéroport militaire de Mazzé, provoquant la mort de trois personnes et faisant 34 blessés, selon le ministère syrien de la Santé. Ces attaques ont ravivé les tensions au moment même où un processus de désescalade semblait amorcé.
Face à cette double crise, les États-Unis ont exprimé leur « profonde préoccupation » et appelé à la cessation immédiate des hostilités. Le secrétaire d’État américain a réaffirmé l’engagement de son pays à œuvrer pour une solution pacifique, en étroite collaboration avec les parties syriennes, israéliennes et les alliés régionaux comme Bahreïn. Il a évoqué les tensions historiques entre communautés du sud-ouest syrien — Druzes, Bédouins — comme un facteur aggravant la crise actuelle. « Nous espérons voir de réels progrès dans les prochaines heures », a conclu Marco Rubio depuis la Maison Blanche, en présence du président Trump et du prince héritier de Bahreïn.