L’Association des Journalistes exerçant dans le Septentrion du Bénin (AJS-B) a réagi avec vigueur à l’interpellation du journaliste Cosme Hounsa, Directeur de publication du journal La Boussole, survenue dans la soirée du mardi 15 juillet 2025. Cette arrestation, diligentée par le Centre National des Investigations Numériques (CNIN) suite à une plainte du Ministre Conseiller Rachidi Gbadamassi pour « harcèlement par voie électronique », suscite l’indignation dans les milieux professionnels et relance le débat sur le respect de la liberté d’expression et des droits des journalistes au Bénin.
Dans un communiqué au ton ferme, l’AJS-B rappelle que « les faits sont sacrés, mais les commentaires sont libres » et réaffirme le rôle fondamental des journalistes dans l’animation de la vie démocratique. Elle estime que les opinions exprimées dans le cadre d’un travail journalistique, aussi critiques soient-elles, ne doivent en aucun cas faire l’objet de poursuites pénales. En choisissant la voie judiciaire, les autorités risquent de criminaliser l’exercice d’un métier qui consiste justement à questionner le pouvoir, à informer l’opinion et à susciter le débat public, dans le strict respect des règles professionnelles.
Affichant une solidarité sans faille envers le confrère Hounsa et toute l’équipe de La Boussole, l’association appelle les autorités à privilégier les mécanismes professionnels et civils pour régler tout différend lié aux publications de presse. Elle affirme rester mobilisée pour défendre les libertés journalistiques dans le septentrion et au-delà. Un message clair : la presse n’est pas une ennemie, elle est une sentinelle de la démocratie.