Le journaliste béninois Ignace Sossou est monté au créneau ce mardi 15 juillet 2025 sur sa page Facebook pour exprimer son soutien indéfectible à son confrère Comlan Hugues Sossoukpè, arrêté récemment dans des conditions jugées préoccupantes. Qualifiant Sossoukpè d’ami et de journaliste courageux, Ignace a salué ses prises de position depuis l’ère Yayi, soulignant que bien que ses opinions puissent diviser, elles ont souvent contribué à corriger des injustices dans le pays. Il insiste sur la constance de l’engagement de son confrère au service des causes jugées nobles, même au prix de l’exil.
Dans un ton grave, Ignace Sossou a rappelé que le journalisme véritable puise sa légitimité non pas dans les faveurs du pouvoir, mais dans le regard des peuples marginalisés et vulnérables. Selon lui, c’est cette quête de vérité, de justice et de loyauté envers le peuple qui rend leur métier risqué. « Les hommes politiques censés gouverner pour tous ne le font que pour eux-mêmes et leur clan », déplore-t-il, appelant les journalistes à ne jamais se taire face à de telles dérives, même si cela implique de tout perdre.
Ignace Sossou va plus loin en dénonçant une traque systémique des voix dissidentes. À ses yeux, les moyens mobilisés pour arrêter Sossoukpè révèlent une peur panique du régime face aux journalistes libres et intègres. Il rappelle que l’exil de Sossoukpè n’était pas un aveu de faiblesse, mais un acte de protection envers ses proches et ses sources. Pour lui, c’est l’État lui-même qui devient délinquant lorsqu’il pourchasse ceux qui refusent de plier l’échine. Il conclut son message par un cri d’alerte citoyen : « Indignons-nous avant qu’il ne soit trop tard. »