Le football africain perd l’un de ses gardiens mythiques : Peter « Dodo Mayana » Rufai s’est éteint jeudi 3 juillet 2025 à Lagos, à 61 ans. Héros des Super Eagles, il avait gardé les buts lors du sacre nigérian à la CAN 1994 en Tunisie et disputé les Coupes du monde 1994 et 1998. Au fil d’une carrière longue de deux décennies – de Stationery Stores à Lokeren, Farense ou encore le Deportivo La Coruña – Rufai s’était taillé une réputation de leader charismatique, totalisant 65 sélections et même un but inscrit sur penalty en match qualificatif.
La nouvelle a suscité une onde de choc : la Fédération nigériane de football, d’anciens coéquipiers comme Waidi Akanni et une multitude de supporters ont salué la mémoire de celui qui, au-delà de ses réflexes légendaires, prônait discipline et éducation auprès des jeunes de son académie « Staruf » à Lagos. « Forever in our hearts, Dodo Mayana », a tweeté la NFF, tandis que les médias locaux rappelaient son rang de fils de chef traditionnel et son engagement pour la relève. Les détails des obsèques seront communiqués ultérieurement, mais Lagos se prépare déjà à un ultime hommage national.
Comme si ce deuil ne suffisait pas, le même 3 juillet a vu disparaître Diogo Jota, attaquant de Liverpool et international portugais de 28 ans, victime d’un accident de voiture en Espagne avec son frère André. Du kop d’Anfield aux rues de Porto, l’émotion est immense : minute de silence avant Espagne-Portugal à l’Euro féminine, messages de Cristiano Ronaldo et d’Arne Slot, et pluie de condoléances sur les réseaux. Entre Lagos et Liverpool, les supporters partagent la même peine : ce 3 juillet 2025 restera gravé comme l’un des jours les plus sombres de l’histoire récente du ballon rond, rappelant la fragilité des légendes et l’universalité du chagrin qu’elles laissent derrière elles.