À quelques jours du sommet de l’Otan à La Haye, où il sera question d’un éventuel relèvement des budgets militaires des États membres à 5 % du PIB, Vladimir Poutine a réagi avec fermeté depuis Saint-Pétersbourg. Le président russe a minimisé l’impact d’un tel réarmement sur la sécurité de son pays, affirmant que la Russie est « autosuffisante » en matière de défense. Selon lui, l’armée russe se modernise constamment et est prête à faire face à toutes les menaces. Il a toutefois concédé que cette dynamique au sein de l’Otan posera des défis spécifiques à Moscou.
Vladimir Poutine persiste à présenter le conflit en Ukraine comme un bras de fer entre la Russie et l’Occident, incarné par l’Otan. Il dépeint l’alliance militaire comme une menace « existentielle » qui justifie, selon lui, l’offensive lancée en 2022. Pour le maître du Kremlin, les ambitions occidentales aux portes de la Russie nécessitent une riposte à la fois militaire et diplomatique. Cette posture sert à justifier l’effort de guerre russe, alors que les tensions restent vives sur le terrain ukrainien.
Dans ce contexte, Poutine se dit ouvert à des discussions de paix, à condition qu’elles abordent l’architecture sécuritaire de l’Europe. Il évoque même une possible négociation avec Donald Trump, si ce dernier revient au pouvoir, espérant trouver un terrain d’entente au sommet de la géopolitique. Pendant ce temps, Kiev attend toujours des garanties claires de sécurité de la part de l’Otan. Les positions restent figées, et malgré les appels à la désescalade, aucun progrès tangible n’est à l’horizon.