L’arrestation, ce mercredi 11 juin 2025, d’un homme surpris en flagrant délit de profanation de tombes au cimetière du PK14 à Godomey, plonge une fois encore les populations d’Abomey-Calavi dans la stupeur et l’indignation. Agé d’une cinquantaine d’années, le suspect, mécanicien de profession, a été appréhendé avec quatre crânes humains soigneusement emballés dans des sachets plastiques. Il a reconnu avoir ouvert plusieurs tombes à l’aube pour extraire ces ossements, apparemment destinés à des pratiques occultes ou à une revente criminelle. Faut-il désormais craindre qu’aucun repos ne soit garanti aux morts dans nos cimetières ?
Cet acte, aussi abject que récurrent, questionne sur l’efficacité des dispositifs de sécurité dans ces lieux pourtant sacrés. Combien de cimetières dans nos villes échappent aujourd’hui à la vigilance des autorités ? Combien d’autres profanations passent inaperçues, faute de dénonciations ou d’enquêtes approfondies ? Il devient impératif de rompre ce silence complice et de poser la question de la collaboration active entre la population et la Police républicaine. Car si l’intervention des forces de l’ordre a permis cette fois-ci d’éviter le pire, c’est bien grâce à une alerte citoyenne.
Jusqu’à quand allons-nous continuer à constater de tels crimes sans action concertée ? Face à ce phénomène inquiétant qui ternit l’image de notre société et viole la mémoire des défunts, une mobilisation collective s’impose. Les autorités doivent renforcer la surveillance des cimetières, mais la population aussi doit jouer son rôle de veille et de dénonciation. Protéger nos morts, c’est aussi protéger notre humanité. La lutte contre le trafic d’ossements humains ne peut être gagnée sans une synergie entre citoyens et forces de sécurité.