L’ancien président américain Donald Trump, revenu aux commandes, a annoncé ce mercredi 5 juin 2025 une nouvelle vague d’interdictions d’entrée aux États-Unis visant les ressortissants de 12 pays, dont l’Afghanistan, l’Iran, la Somalie et Haïti. Cette mesure, qui prendra effet dès le 9 juin, a été présentée comme une réponse directe à l’attaque de Boulder dans le Colorado, où un homme d’origine égyptienne a blessé 12 personnes lors d’une marche pro-israélienne. Bien que l’Égypte, pays d’origine de l’assaillant, ne figure pas sur la liste, Trump a déclaré vouloir « protéger les Américains contre l’entrée de terroristes étrangers ».
Selon la Maison Blanche, les pays visés partagent des failles dans leur système administratif, une forte proportion de ressortissants restant illégalement sur le sol américain, ou, comme l’Iran, un soutien supposé au terrorisme. Sept autres pays, dont le Togo, le Venezuela et le Turkménistan, sont soumis à des restrictions partielles. Cette politique migratoire, dans la droite ligne du premier mandat de Trump, a immédiatement suscité des réactions vives. Le Venezuela a mis en garde ses citoyens contre les risques d’un voyage vers les États-Unis, tandis que des organisations de défense des droits dénoncent une mesure discriminatoire.
Toutefois, des exceptions sont prévues pour certains voyageurs, notamment les athlètes des JO 2028 à Los Angeles ou les footballeurs de la Coupe du monde 2026. Mais pour de nombreuses familles séparées, cette décision est une source d’angoisse. Jamal Abdi, président du National Iranian American Council, regrette que des milliers de personnes soient pénalisées pour des raisons politiques. Cette décision relance le débat sur les limites entre sécurité nationale et respect des libertés individuelles dans une Amérique à nouveau divisée.