À l’issue des trois jours de festivités du festival du cheval Dum Dweebu, tenu du 2 au 4 mai à Parakou, la réaction de Dafia Wonkorou, chef du 3ᵉ arrondissement et membre de l’association Maasobu-Bénin, était empreinte d’émotion et de fierté. Cofinancé par la mairie de Parakou et piloté par l’association Maasobu-Bénin présidée par Abdou Djalilou Dokoto, le festival a su mettre en lumière toute la richesse culturelle et la symbolique du cheval dans les traditions du Nord-Bénin. « De la caravane d’ouverture à la course épique, en passant par la danse et la parure des chevaux, tout a été mené avec rigueur et passion », a-t-elle déclaré, visiblement impressionnée par le professionnalisme de l’équipe organisatrice.
Ce rendez-vous inédit a mobilisé un large public et suscité un enthousiasme rare. Il a offert à Parakou une grande fête populaire, rassemblant cavaliers, notables, délégations venues de Nikki et même l’émir de Yassikira. « Pour une première édition, nous avons dépassé toutes les attentes. Le festival a réussi à fédérer les communautés autour de l’héritage équestre commun », a souligné Dafia Wonkorou Ibrahim Chabi Mama, il est-même ravie que son cheval ait terminé troisième à la course. Les activités éducatives, notamment la conférence sur le cheval et ses rôles, ont aussi enrichi l’événement en apportant une dimension pédagogique sur l’entretien, l’histoire et la valeur sociale de l’animal.
Enfin, le chef d’arrondissement a lancé un appel à tirer inspiration de cette réussite. Il a invité les organisateurs de la prochaine Gaani à collaborer avec Maasobu-Bénin pour donner un nouveau souffle à cette fête royale, au-delà du strict cadre rituel. « Le cheval est l’emblème même de Parakou. Il mérite d’être au cœur de notre identité culturelle à travers des événements forts comme celui-ci », a-t-il affirmé. Un message clair : Dum Dweebu n’est pas une simple célébration, mais le départ d’un vaste chantier de revalorisation du patrimoine équestre local.