La Maison du Handball à Hindé a été le théâtre, le samedi 26 avril 2025, d’une importante journée de réflexion dédiée au développement du handball féminin au Bénin. À l’initiative de la Commission du Handball féminin et des Affaires Sociales de la Fédération Béninoise de Handball (FBHB), en collaboration avec les femmes de la Direction Technique Nationale, cet événement a rassemblé une cinquantaine d’acteurs du milieu : anciennes internationales, joueuses en activité, encadreurs, enseignants d’EPS et membres d’ONG. L’objectif : faire un diagnostic sans complaisance de la situation actuelle et tracer une feuille de route vers une participation féminine accrue et mieux valorisée dans cette discipline.
Dans son discours d’ouverture, le président de la FBHB, Sidikou Karimou, a encouragé un échange franc autour des défis spécifiques auxquels font face les femmes dans le handball. Un panel de haut niveau a lancé les discussions, avec la présence remarquée de Me Clarisse Hounzali Houngbedji, vice-présidente de la FBHB, d’Aldo Gnonlonfoun, directeur technique adjoint, et de Jean Houngbelagnon, conseiller technique régional. Ensemble, ils ont mis en lumière les obstacles structurels mais aussi les opportunités à saisir pour favoriser l’émergence de leaders féminins dans le sport.
Les discussions ont été enrichies par de nombreux témoignages poignants de femmes engagées dans le développement du handball au Bénin. Entre récits de parcours inspirants et propositions concrètes, les participantes ont mis en exergue la nécessité d’un meilleur accompagnement, d’une visibilité accrue et d’un investissement renforcé dès le sport scolaire. Un rapport détaillé, présenté par Solange Adegnika, directrice technique nationale adjointe, a confirmé ces constats en mettant l’accent sur les conditions de travail, les freins sociaux et les perspectives d’évolution pour les jeunes filles passionnées de handball.
En clôture, la Fédération a honoré trois figures emblématiques du handball féminin béninois : Hounnou Gouthon Huguette Solange Ayo, Guillaume Léa et Moulikatou Liady. Un match de gala symbolique entre femmes techniciennes a scellé cette journée de mobilisation. Pour les initiateurs, cette rencontre n’est qu’un premier pas : « Le changement ne viendra pas d’un seul acteur, mais d’une volonté collective et structurée », a souligné Me Clarisse Hounzali Houngbedji. Le chantier du renouveau est désormais ouvert.