Dans une sortie médiatique musclée ce mercredi 23 avril, l’ancien président américain Donald Trump s’est violemment attaqué au président ukrainien Volodymyr Zelensky. En cause : des déclarations jugées « incendiaires » de ce dernier à propos de la Crimée, territoire annexé par la Russie en 2014. Trump estime que ces propos compromettent sérieusement les perspectives d’un accord de cessez-le-feu entre Kiev et Moscou. « Il peut avoir la paix ou se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays », a lancé Trump, estimant que les efforts diplomatiques étaient en péril à cause de la position ferme de Zelensky.
Dans sa déclaration, Trump affirme n’avoir « rien à voir avec la Russie », tout en se présentant comme le seul capable de mettre fin à la guerre. Il dit vouloir « sauver en moyenne cinq mille soldats russes et ukrainiens par semaine » et appelle le président ukrainien à « enfin le FAIRE », accusant ce dernier de ne disposer « d’aucune carte à jouer ». Selon Trump, les négociations seraient pourtant à un stade avancé, mais les prises de position de Zelensky contribueraient à prolonger « le champ de la mort ».
Réagissant rapidement, Zelensky a publié une déclaration officielle de l’administration Trump datant de 2018, dans laquelle les États-Unis réaffirmaient leur rejet de l’annexion de la Crimée par la Russie. Un rappel embarrassant qui souligne les incohérences du milliardaire républicain et met en lumière la fragilité du débat géopolitique américain à l’approche de la présidentielle. Cette passe d’armes intervient alors que les efforts diplomatiques entre l’Ukraine et la Russie semblent piétiner, dans un contexte où chaque mot, chaque geste peut influencer l’issue du conflit.