Les relations entre la France et l’Algérie connaissent un nouveau coup de froid après l’expulsion réciproque de diplomates. Ce mardi 15 avril, Emmanuel Macron a annoncé l’expulsion de douze agents du réseau consulaire et diplomatique algérien en poste en France. Une décision prise en réponse directe à celle d’Alger, qui avait ordonné, la veille, le départ de douze diplomates français. Dans le même élan, Paris a rappelé son ambassadeur en Algérie pour consultations, marquant un tournant préoccupant dans les relations bilatérales.
Cette escalade intervient dans un contexte tendu, alimenté notamment par l’affaire Amir Boukhors, influenceur et opposant algérien présumé enlevé sur le sol français il y a un an. Trois ressortissants algériens, dont un employé consulaire, ont été mis en examen pour leur implication présumée dans cet enlèvement, suscitant la colère d’Alger. Le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé une « cabale judiciaire » et rejeté en bloc les accusations françaises, qualifiant les éléments retenus de « farfelus ».
Malgré cette rupture, Paris assure vouloir préserver une ambition forte pour ses relations avec Alger, soulignant l’importance des liens historiques et humains entre les deux pays. Cependant, la France insiste sur le respect de ses exigences en matière de sécurité nationale et de coopération migratoire. Dans un message posté sur le réseau X, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a déclaré que « le dialogue reste possible, mais pas à sens unique », réaffirmant ainsi la fermeté de la position française face à cette crise.
Source : RFI