Le 6 avril 2025, le président béninois Patrice Talon a bouclé neuf années à la tête de l’État. Une période marquée par de nombreuses réformes dans plusieurs secteurs, suscitant des avis partagés au sein de l’opinion publique. Tandis que certains dénoncent des pratiques d’exclusion et une gouvernance jugée rigide, d’autres saluent au contraire des réformes audacieuses, porteuses de changement.
Parmi ceux qui portent un regard favorable sur le bilan du chef de l’État, figure Idrissou Boukary, chef du premier arrondissement de Parakou. Interrogé à l’occasion du neuvième anniversaire de l’accession au pouvoir de Patrice Talon, l’élu local a tenu à souligner la vision d’un véritable homme d’État. Il a rendu hommage au président pour les nombreuses « innovations » apportées au pays au cours de son mandat.
S’il reconnaît qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite, il estime néanmoins que d’importants progrès ont été accomplis sous la gouvernance dite de la “rupture”. « Quand on observe objectivement la gestion de Talon, on ne peut nier qu’il y a eu une réelle volonté de transformation du pays », a-t-il déclaré. Il évoque notamment une transformation des mentalités et un changement de perception des responsabilités publiques chez les citoyens béninois.
Parmi les évolutions notables, Idrissou Boukary cite le nouveau regard porté sur l’action publique : « Ce qui est remarquable aujourd’hui, c’est cette prise de conscience qu’exercer une fonction, c’est assumer une responsabilité à la fois nationale et citoyenne. » Même s’il admet l’existence de quelques exceptions regrettables, il note une nette amélioration dans le sens des responsabilités, tant chez les cadres que chez les citoyens ordinaires.
L’élu communal salue aussi la rigueur instaurée dans la réalisation des infrastructures, soulignant qu’elles sont désormais conçues selon les règles de l’art. Il attribue cette amélioration à une gouvernance plus structurée : « Il faut reconnaître que les improvisations sont devenues de plus en plus rares. Plus rien ne se fait sans études préalables, sans avoir mesuré les résultats attendus. » Pour lui, cette approche rigoureuse explique en grande partie l’ampleur des travaux actuellement visibles sur tout le territoire.
Un autre point salué par Idrissou Boukary est la réforme du système éducatif, désormais orienté vers la pratique et l’auto-emploi. « Si vous regardez la conception que le régime de Patrice Talon a de l’éducation, vous comprendrez qu’il s’agit d’un homme visionnaire, pragmatique », affirme-t-il. Il cite en exemple les nombreux lycées techniques et professionnels mis en valeurs à travers le pays qui accueillent de nombreux jeunes Béninois.
Tout en reconnaissant l’importance d’autres disciplines comme la littérature, il insiste sur la nécessité pour un pays en développement de miser davantage sur la formation pratique. D’après lui, cette orientation nouvelle a permis de réduire significativement le chômage, même si des défis subsistent en raison du retard accumulé pendant plusieurs décennies. « De moins en moins de jeunes comptent uniquement sur le secteur public. Le secteur privé est en plein essor », constate-t-il.
Idrissou Boukary estime qu’au-delà des préoccupations quotidiennes, l’essentiel réside dans la vision et la méthode adoptées pour bâtir le développement à long terme. À ses yeux, Patrice Talon incarne cette vision futuriste qui inscrit le Bénin sur la voie du progrès. Réagissant aux critiques sur la cherté de la vie, il rappelle que le président a refusé de céder au populisme, préférant poser les fondations d’un développement durable.
« La gouvernance Talon ne sera pleinement appréciée que dans quelques années. Dans dix ans, on se rendra compte qu’elle a jeté les bases du développement du pays », a conclu le chef du premier arrondissement de Parakou.