Dans une réflexion profonde sur l’engagement politique des jeunes béninois, Julia Akpaki, vice-présidente chargée des affaires féminines du parti Les Démocrates, met en lumière les défis majeurs auxquels fait face la jeunesse dans le contexte actuel de réformes brutales. Selon elle, le système politique en place semble avoir un effet écrasant sur l’engagement des jeunes de l’opposition, qui, en raison de leur résistance aux actions du gouvernement, se retrouvent souvent réduits au silence ou poussés à l’exil. Elle prend l’exemple du code du numérique, une législation qui selon elle, écrase les voix critiques, notamment celles des journalistes et activistes, plutôt que de promouvoir un débat démocratique sain.
Akpaki dénonce l’entrave à la démocratie, soulignant que ce climat d’injustice et de répression rend difficile pour la jeunesse de jouer son rôle fondamental dans la société. Dans des contextes où la démocratie est soutenue par la bravoure et les idées novatrices des jeunes, l’absence de cette voix dans le Bénin actuel est perçue comme un danger pour l’équilibre démocratique du pays. Elle rappelle que la jeunesse est l’épine dorsale de toute démocratie et que le système politique devrait, au contraire, l’accompagner et l’encourager à participer activement à la vie politique, sans aucune distinction.
Julia Akpaki appelle à une révision de l’approche actuelle, qui exclut de plus en plus les jeunes des processus politiques traditionnels. Avec moins de 25% de jeunes de moins de 30 ans ayant voté lors des législatives de 2019 et une baisse notable de l’engagement bénévole parmi les jeunes de 18 à 25 ans, elle appelle à des actions concrètes pour inverser cette tendance. Pour elle, il est urgent de créer un environnement où la jeunesse puisse s’engager de manière constructive et responsable, afin de redonner du sens à la démocratie béninoise.