Richard Boni Ouorou, nouveau leader politique sur la scène béninoise, semblait avoir tout mis en place pour marquer les esprits avec la naissance de son mouvement. L’événement, annoncé en grande pompe et largement relayé par les médias, promettait une véritable révolution dans le paysage politique national. Mais à l’arrivée, la réalité a déçu les attentes. Ce qui devait être un grand moment de rassemblement et de réflexion politique s’est transformé en une sorte de carnaval de festivités colorées, où les congressistes vêtus d’une tenue unique ont pris l’apparence d’étudiants en uniforme dans un amphithéâtre. Un décor plus digne d’un festival que d’un événement politique sérieux, soulignant une fois de plus que le Bénin semble encore trop souvent se contenter de symboles et de parades plutôt que de véritables solutions.
Les questions fusent quant aux ressources mobilisées pour organiser une telle mise en scène. D’où proviennent les fonds pour l’achat de ces tissus qui ornaient les participants ? Derrière ces apparences festives, l’ombre d’une manipulation politique se profile : achat de conscience, clientélisme ou simple exercice de communication opportuniste ? À une époque où les citoyens attendent des politiques plus responsables et transparentes, cet événement apparaît comme un faux pas majeur pour un leader qui aspire à gouverner. Au lieu de proposer une vision ambitieuse et de se concentrer sur les enjeux cruciaux du pays, Richard Boni Ouorou semble avoir privilégié l’esthétique au détriment de la substance.
En agissant ainsi, le leader libéraliste manque de convaincre, non seulement en raison de ses choix douteux en matière de gouvernance, mais aussi en raison de son incapacité à porter un discours de changement tangible. Les Béninois, aujourd’hui plus que jamais, cherchent des solutions concrètes aux problèmes qui les affectent au quotidien. Ils ne se contenteront pas de costumes et de mises en scène. À défaut de réformes sérieuses et de propositions politiques solides, Richard Boni Ouorou semble prendre le mauvais chemin. Ses premiers pas sur la scène politique, marqués par ces trébuchements, risquent de lui coûter cher à long terme.


