Dans une interview accordée à la chaîne NBC le 30 mars, Donald Trump a exprimé sa colère contre Vladimir Poutine concernant la situation en Ukraine, un dossier qui ne cesse de diviser les puissances mondiales. Selon l’ex-président américain, il devrait prochainement s’entretenir à nouveau avec le Kremlin, mais cette conversation pourrait s’avérer particulièrement tendue. Trump a clairement indiqué être « très en colère » contre son homologue russe en raison des négociations de cessez-le-feu qui stagnent. Ce mécontentement se nourrit également de la récente proposition de la Russie de mettre l’Ukraine sous une forme d’administration temporaire, ce qui, selon Trump, constituerait un affront à la souveraineté ukrainienne et un coup dur pour l’intégrité de l’État.
Le projet russe de superviser l’Ukraine pendant une période de transition en vue de nouvelles élections a également suscité l’indignation de l’ancien président américain. Cette initiative, qui pourrait affaiblir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, est perçue comme une tentative délibérée de déstabiliser davantage l’Ukraine et d’introduire une forme de tutelle russe. Trump a souligné que ces démarches de Moscou visaient non seulement à miner la position de Zelensky mais aussi à semer la confusion au sein de la communauté internationale quant à la légitimité du gouvernement ukrainien. Ce genre d’action, pour Trump, est inacceptable et montre l’ampleur de la manipulation politique de Poutine.
Les tensions entre les deux leaders devraient atteindre un nouveau sommet lors de leur prochaine conversation, attendue cette semaine. Si les négociations pour un cessez-le-feu en Ukraine continuent de piétiner, on peut se demander si Donald Trump proposera un ultimatum à Poutine. Par ailleurs, le sujet de l’Iran, et plus précisément de son programme nucléaire, risque de faire de nouveau surface lors de cet entretien. Trump a clairement averti que sans des négociations sérieuses de la part de Téhéran, des « bombardements sans précédent » seraient à envisager. Ces déclarations renforcent l’idée que la diplomatie de Trump, même après son mandat, reste marquée par des positions fermes et parfois menaçantes.
Source : RFI