Le Bénin pleure la disparition d’El Hadj Amzat Houzeifa, Imam central de Porto-Novo, rappelé à Dieu en ce mois béni du Ramadan. Figure éminente de l’islam béninois, il laisse derrière lui un héritage inestimable marqué par son engagement pour la paix, la cohésion sociale et le dialogue interreligieux. Ancien président de l’Union islamique du Bénin et du Cadre de concertation des confessions religieuses, il a œuvré sans relâche pour l’unité des croyants et la promotion des valeurs de tolérance et de fraternité. Son décès, survenu en cette période de miséricorde divine, est perçu par beaucoup comme le signe d’une vie pleinement vouée à Dieu et à la communauté.
Né en 1951 à Sakété, El Hadj Amzat Houzeifa a consacré plusieurs décennies à la formation spirituelle et à l’organisation de la communauté musulmane au Bénin. De 1984 à 2022, il a dirigé l’Union islamique du Bénin avec rigueur et sagesse, impulsant des réformes majeures, notamment l’institution de l’alternance à la tête de l’organisation. Son influence s’est également étendue au-delà des frontières nationales, comme en témoigne sa participation à de nombreuses rencontres internationales, notamment la Conférence pour la paix de Nouakchott en 2022. Homme de peu de mots, mais d’une grande profondeur intellectuelle et spirituelle, il savait peser chaque parole, un trait qui lui valait respect et admiration.
À l’annonce de sa disparition, les hommages se multiplient, notamment celui du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, qui salue « un homme de paix et de dialogue, dont l’engagement restera gravé dans nos mémoires ». Pour lui, « son départ en ce mois de grâce est une preuve de la grandeur de son engagement spirituel ». La communauté musulmane, les autorités et les fidèles de toutes confessions pleurent un guide dont la voix portait loin et dont les actions ont marqué des générations. Qu’Allah lui accorde sa miséricorde et l’accueille dans Son paradis éternel.