Le Burkina Faso a vécu un week-end marqué par une intensification des attaques terroristes. Le détachement militaire de Séguénéga, situé à une cinquantaine de kilomètres de Ouahigouya, est tombé sous le contrôle de groupes armés terroristes entre le samedi 15 et le dimanche 16 mars. Les assaillants ont emporté du matériel militaire et détruit ce qu’ils n’ont pas pu récupérer. Aucune information officielle sur les pertes humaines n’a encore été communiquée. Cette attaque s’inscrit dans une série de violences visant les forces de défense et de sécurité burkinabè, qui font face à une pression croissante des groupes jihadistes.
Un jour plus tôt, le vendredi 14 mars, une autre base sécuritaire, celle de Yamba, située à 25 kilomètres de Fada N’Gourma, a également été prise pour cible. Cette base appartenant aux unités mobiles d’intervention de la police a subi le même sort : matériel saisi, véhicules incendiés. Le bilan humain y est plus lourd : au moins douze policiers ont été tués dans les affrontements. Ces nouvelles attaques soulignent la montée en puissance des groupes armés dans plusieurs régions du pays et interrogent sur les capacités de riposte des forces de sécurité burkinabè face à une menace qui s’intensifie.