Le président Donald Trump a de nouveau exprimé, jeudi 6 mars, ses doutes quant à l’implication des États-Unis au sein de l’OTAN, reprochant à certains alliés de ne pas assumer une part suffisante des dépenses militaires. Selon lui, Washington ne devrait pas être contraint de défendre des pays qui, à ses yeux, ne contribuent pas assez à leur propre sécurité. Cette critique s’inscrit dans la continuité de ses prises de position passées, où il avait régulièrement dénoncé le manque d’investissement de plusieurs États européens, malgré l’engagement pris par les membres de l’Alliance de consacrer 2 % de leur PIB à la défense.
En 2024, les États-Unis ont consacré près de 3,3 % de leur PIB à leur armée, bien au-delà de la moyenne européenne. Donald Trump va encore plus loin en plaidant pour un seuil minimal de 5 % pour tous les pays membres, estimant que seule une telle augmentation garantirait l’efficacité de l’Alliance. Cette pression américaine accentue les tensions au sein de l’OTAN, alors que plusieurs nations européennes, confrontées à des contraintes budgétaires et à des priorités économiques, peinent à atteindre les objectifs actuels. L’avenir de l’organisation pourrait ainsi dépendre des négociations à venir entre les membres, à l’approche du sommet de l’OTAN prévu cet été.