Lors de son allocution du 5 mars 2025, Emmanuel Macron a mis en garde contre la menace croissante que représente la Russie pour l’Europe. Il a affirmé que cette menace « ne connaît pas de frontières » et touche déjà les pays européens à travers des ingérences politiques, des attaques numériques et des manipulations de l’opinion publique. Le président français a souligné que rester passif face à cette escalade serait « une folie », appelant à une réponse coordonnée pour assurer la sécurité du continent. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la défense européenne et de ne pas laisser la Russie imposer un rapport de force déséquilibré.
Dans cette optique, la France organisera la semaine prochaine à Paris une réunion des chefs d’état-major des pays disposés à garantir une future paix en Ukraine. Macron a évoqué la possibilité d’un déploiement de forces européennes après un éventuel accord de paix, précisant que ces troupes ne seraient pas engagées dans les combats, mais veilleraient au respect des engagements pris. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à consolider l’unité européenne face aux défis sécuritaires, notamment en Ukraine, en Moldavie et en Roumanie, où la Russie est accusée d’ingérences répétées.
Par ailleurs, le chef de l’État a relancé le débat sur la dissuasion nucléaire française en suggérant une réflexion sur un partage stratégique avec les alliés européens. Il a rappelé que, bien que la décision ultime sur l’usage de l’arme nucléaire restera entre les mains du président français, l’Europe doit envisager une coopération renforcée dans ce domaine. En réponse aux appels de certains dirigeants européens, Macron souhaite ouvrir une discussion approfondie sur les moyens de mieux protéger le continent. Cette allocution marque ainsi un tournant dans la posture de la France, qui entend jouer un rôle central dans la sécurisation de l’Europe face aux ambitions russes.