Le groupe parlementaire Les Démocrates a tenu, ce mardi 11 février 2025, une conférence de presse au siège national du parti à Fifadji, Cotonou. Cette rencontre visait à dénoncer les interdictions répétées des activités politiques du parti par les autorités locales et la police républicaine. De Malanville à Ouaké, en passant par Abomey-Calavi, plusieurs manifestations ont été bloquées sans justification légale, notamment des séances de reddition de compte des députés du parti. Face à cette situation, l’honorable Ogbon Djima Kolawolé, porte-parole du groupe, a exprimé son indignation, qualifiant ces interdictions de « violations flagrantes des libertés politiques » garanties par la Constitution et la Charte des partis politiques.
Selon les députés des Démocrates, cette stratégie d’intimidation viserait à museler l’opposition à l’approche de l’élection présidentielle de 2026. Ils dénoncent un deux poids, deux mesures, soulignant que pendant que leurs activités sont entravées, les partisans du pouvoir organisent librement des rassemblements, parfois pour appeler à un troisième mandat inconstitutionnel pour le président Patrice Talon. Pour le parti d’opposition, ces interdictions s’inscrivent dans une volonté de confiscation du pouvoir par des moyens non démocratiques, créant ainsi une atmosphère de répression et d’injustice dans le pays.
Face à cette situation, Les Démocrates appellent leurs militants et l’ensemble du peuple béninois à se mobiliser pour défendre la démocratie et leurs droits fondamentaux. Ils exhortent le président Patrice Talon à rappeler à l’ordre les autorités locales et les forces de l’ordre afin que cessent les violations des libertés politiques. Le parti affirme que ni les interdictions, ni les intimidations ne les empêcheront de poursuivre leur combat pour la justice et la démocratie, et prévient que la mobilisation populaire sera inévitable si ces restrictions persistent.