Les déclarations de Me Adrien Houngbédji lors de la cérémonie d’échange de vœux du 1ᵉʳ février 2025 ont suscité une réaction officielle du gouvernement béninois. L’ancien président de l’Assemblée nationale et figure de proue du Parti du renouveau démocratique (PRD) a exprimé ses inquiétudes quant à l’état de la démocratie dans le pays, qu’il considère menacée. Il a notamment exigé la libération des détenus et le retour des exilés politiques, tout en appelant à un dialogue inclusif pour apaiser le climat politique. Un discours qui n’a pas laissé indifférent l’exécutif, qui s’est exprimé par la voix de son porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji.
En réponse aux propos du leader politique, Wilfried Léandre Houngbédji a minimisé les inquiétudes exprimées, affirmant que le débat relevait de la sphère politique et que la démocratie béninoise fonctionnait bien. « Je laisse le soin aux acteurs politiques et à lui-même de décider. Cela rassure que le pays est une belle démocratie qui fonctionne », a-t-il déclaré. Le gouvernement semble ainsi éviter une confrontation directe, préférant renvoyer la balle aux acteurs politiques pour juger de la nécessité d’un dialogue inclusif ou de toute autre action en faveur d’une décrispation politique.
Toutefois, le porte-parole du gouvernement a tenu à rappeler qu’Adrien Houngbédji lui-même avait, par le passé, soutenu les réformes politiques actuelles. Il a évoqué une déclaration de 2018 dans laquelle l’ancien président de l’Assemblée nationale dénonçait l’état du pays et plaidait pour des réformes structurelles. Selon Wilfried Léandre Houngbédji, l’opposition actuelle de Me Houngbédji s’inscrit dans une dynamique classique où toute réforme engendre inévitablement des mécontentements. Cette mise en perspective suggère que le gouvernement ne compte pas infléchir sa ligne, malgré les appels au dialogue et à la réconciliation politique.