La ville de Parakou, fait face depuis plusieurs jours à une augmentation notable du prix de l’ananas, un fruit traditionnellement prisé des consommateurs locaux. Cette flambée des prix, qui a suscité de vives inquiétudes parmi les habitants, est attribuée à une pénurie du fruit dans les zones de production principales. Les commerçants locaux, eux, pointent du doigt plusieurs facteurs qui expliquent cette rareté, créant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Les zones de production de l’ananas, principalement dans le centre et le Sud du pays, connaissent des difficultés qui impactent directement l’approvisionnement. Selon plusieurs sources, la production d’ananas a diminué au cours des derniers mois en raison de conditions climatiques défavorables, telles que la sécheresse prolongée qui a affecté les cultures. Cette situation a réduit les rendements des exploitations agricoles, et par conséquent, la quantité d’ananas disponible pour le marché. Outre la baisse de la production, les problèmes logistiques sont également un facteur majeur. Les commerçants de Parakou affirment que le transport des ananas depuis les zones de culture jusqu’à la ville a été perturbé par des problèmes d’infrastructures routières et la hausse des coûts de transport. C’est ce que nous a confirmé Moumina, un vendeuse d’ananas rencontrée au marché Dépôt de Parakou. ” Pour transporter de l’ananas depuis Allada par exemple pour notre ville, c’est chere et aussi il paraît que le sujet est très rare ” a-t-elle fait savoir.
Malgré cette augmentation des prix, la demande pour ce fruit reste élevée à Parakou. Le prix de l’ananas sur les marchés de Parakou a doublé, voire triplé, ces dernières semaines, un phénomène qui n’est pas sans conséquence pour les ménages les plus modestes. Selon certains commerçants, un ananas de taille moyenne, qui se vendait à environ 200 à 300 FCFA, peut maintenant atteindre 600 à 800 FCFA, voire plus dans certains cas.
Cette situation a donc un impact direct sur les habitudes alimentaires de nombreux habitants de la ville, qui sont contraints de réduire leur consommation ou de chercher des alternatives.