L’onde de choc provoquée par la saisine de la Cour constitutionnelle sur l’instauration d’une nouvelle République et l’éligibilité de Patrice Talon pour 2026 continue de secouer la sphère politique béninoise. Enjeu de taille, cette requête, déposée ce lundi 27 janvier 2025, soulève des interrogations majeures sur la portée juridique de la réforme constitutionnelle de 2019. Pour les initiateurs du recours, la refonte institutionnelle opérée à l’époque aurait créé un nouvel ordre constitutionnel, remettant potentiellement en cause les limitations actuelles des mandats présidentiels.
Dans les cercles politiques et au sein de la société civile, la question divise profondément. Tandis que les partisans du chef de l’État y voient une occasion de clarifier définitivement le débat, les opposants dénoncent une manœuvre visant à légitimer une éventuelle candidature controversée. La Cour constitutionnelle, dirigée par Dorothé Sossa, se retrouve ainsi au cœur d’un arbitrage délicat dont les implications dépassent le cadre strictement juridique, influençant directement la trajectoire politique du pays à l’approche de la présidentielle de 2026.
Au-delà du cas Talon, cette affaire met en lumière un enjeu fondamental : le respect des principes démocratiques et de l’État de droit au Bénin. Le verdict des sept sages sera décisif, non seulement pour l’avenir de l’actuel chef de l’État, mais aussi pour la stabilité des institutions. Une décision qui, quelle qu’elle soit, marquera un tournant dans l’histoire politique béninoise et pourrait redéfinir les règles du jeu électoral à l’aube d’une échéance cruciale.