Le dossier de la tentative de coup d’État présumée au Bénin continue de révéler des rebondissements. Olivier Boko, homme d’affaires influent, et Oswald Homéky, ancien ministre des Sports, font désormais face à des accusations plus graves. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a reformulé les charges initiales, abandonnant celle de « blanchiment d’argent », mais aggravant la qualification des faits. Ils sont désormais poursuivis pour « complot contre l’autorité de l’État », « corruption d’agent public » et « faux certificats ». Ces nouvelles accusations soulignent, selon la justice, une implication plus profonde dans des actes visant à fragiliser les institutions républicaines.
Parmi les protagonistes impliqués figurent également quatre autres accusés. Rock Saré Salvin Nieri, beau-frère d’Olivier Boko, actuellement en cavale, est particulièrement recherché par les autorités. Crépin N’gbékinho Ilélikouwa Adjibekoun, comptable, ainsi qu’Ahotognon Déo-Gratias Corneille Gbaguidi, gérant d’une société liée à l’affaire, sont également cités pour leur rôle présumé dans ce vaste réseau. Ganiou Sanoussi, chauffeur de Homéky, est quant à lui poursuivi pour « falsification d’immatriculation », soulignant l’ampleur des irrégularités autour de ce dossier sensible. Ces développements démontrent une volonté affichée de la CRIET d’éclaircir l’implication de chacun dans cette affaire d’État.
Les victimes identifiées incluent l’État béninois et l’Agence judiciaire du Trésor, attestant des répercussions financières et institutionnelles graves de cette tentative présumée. Alors que le procès s’ouvrira le mardi 21 janvier 2025, l’affaire est scrutée de près par les citoyens et la communauté internationale. Les nouvelles charges et la complexité du dossier annoncent un procès hautement médiatisé, qui pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre la corruption et l’instabilité politique au Bénin.