L’ancien Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, connu pour ses prises de position tranchées, a récemment jeté un regard critique sur la présence militaire étrangère en Afrique. Dans une intervention médiatique, il a ironisé sur le cas du Bénin, soulignant l’ironie d’un pays qui héberge des bases militaires étrangères mais qui subit toujours des attaques terroristes meurtrières. Maïga a rappelé que ces bases, souvent présentées comme des garanties de sécurité, semblent inefficaces face à l’intensification des menaces terroristes, comme l’illustrent les récents événements tragiques au Bénin, où une attaque a causé près de 30 morts.
Selon Maïga, cette situation met en lumière une contradiction flagrante : les bases militaires, loin de garantir la paix, servent davantage des intérêts étrangers. Il a cité des pays africains qui, bien que dotés d’importantes ressources en matière de défense grâce à des partenaires internationaux, restent vulnérables face à des groupes armés. Pour lui, la lutte contre le terrorisme sur le continent ne peut réussir sans une véritable souveraineté et un renforcement des capacités nationales, plutôt que la dépendance à des forces extérieures. Il a également rappelé les critiques croissantes exprimées par les populations, y compris celles du Bénin, sur l’efficacité des partenariats militaires avec des puissances occidentales.
Choguel Maïga a enfin appelé les dirigeants africains à prendre position de manière plus courageuse face aux ingérences étrangères et à adopter des stratégies indépendantes pour sécuriser leurs territoires. Il a salué les prises de position de certains chefs d’État africains, tout en déplorant le silence ou la complaisance d’autres, ce qui, selon lui, contribue à la perpétuation de ces crises. À travers son discours, il invite les Africains à une introspection collective et à un réveil face aux enjeux sécuritaires, en mettant en garde contre la répétition des échecs constatés dans des pays comme le Bénin.