Les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron, lors de la conférence des ambassadeurs à Paris les 6 et 7 janvier 2025, confirmant l’existence de bases militaires stratégiques en Afrique, notamment au Bénin et au Nigéria, ont suscité une vive réaction au sein de la classe politique béninoise. Le député Habib Woroucoubou, représentant la 8ᵉ circonscription électorale, accompagné de ses collègues Noureni Atchadé, Moucouré Boko Souley, Kamel Ouassagari, Arouna Issiaka, Edwige Tossah et Sounon Boke Soumaila, a officiellement interpellé le gouvernement le 9 janvier 2025. Ils demandent des éclaircissements sur la présence de ces bases, les accords les régissant, leur localisation précise, et leur impact sur la sécurité nationale.
Cette initiative parlementaire met en lumière les préoccupations croissantes concernant la souveraineté du Bénin et l’efficacité de sa politique de défense. Les députés de l’opposition soulignent la nécessité d’une transparence totale sur les termes des accords militaires avec la France, en rappelant les expériences mitigées d’autres pays africains en matière de coopération militaire française. Ils s’interrogent notamment sur l’impact réel de ces bases sur la lutte contre le terrorisme et sur les éventuelles pertes humaines au sein des forces armées béninoises depuis leur installation.
Le gouvernement béninois est désormais sous pression pour fournir des réponses précises à ces interrogations légitimes. La population, soucieuse de sa sécurité et de l’indépendance nationale, attend avec impatience des éclaircissements qui pourraient influencer le débat public sur la pertinence de la présence militaire étrangère sur le sol béninois. Cette situation souligne l’importance d’un dialogue transparent entre les autorités et les citoyens sur des questions aussi cruciales que la défense nationale et la souveraineté du pays.