Le passage du groupe Kassav sur le podium des Vodun Days reste, à mon avis, le temps fort des festivités. Parce que toute la symbolique de quatre siècles de traite négrière, de la réconciliation entre descendants d’esclaves et héritiers d’anciens royaumes négriers, s’est lue à travers percussions, trémolos dans la voix et déhanchements endiablés.
Chaque ancien succès du groupe mythique antillais produisait alors une vibration nouvelle et quasi mystique dans la voûte étoilée de Ouidah. Ce même ciel, témoin indifférent des angoisses et des pleurs des esclaves sur le départ, assiste aujourd’hui à l’allégresse et aux chants d’espérance de leurs filles et fils de retour. Pour moi, c’est cela les Vodun Days. Et c’est beau !
Tiburce