Le départ d’Alassane Latifou, ancien cadre influent des Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), marque un tournant décisif dans la dynamique politique béninoise. Réputé pour son charisme et sa capacité à mobiliser, particulièrement dans la 14ᵉ circonscription électorale, Latifou a annoncé sa démission le 7 janvier 2025. Ce retrait, bien que prévisible pour certains observateurs en raison de tensions internes, reste un coup dur pour les FCBE, qui peinent déjà à retrouver leur influence d’antan.
Dans sa lettre de démission adressée à la direction du parti, Latifou a exprimé sa gratitude pour les années passées au sein de la formation. Cependant, il a soigneusement évité de dévoiler les véritables raisons de son départ. Les spéculations vont bon train : désaccord sur la ligne stratégique, volonté de s’affranchir d’une certaine tutelle ou projet politique personnel ? Ce silence alimente l’incertitude et maintient le suspense sur ses intentions futures. Plusieurs sources évoquent déjà des tractations avec d’autres partis ou l’éventualité d’un mouvement indépendant.
Ce départ n’est pas seulement une perte pour les FCBE, mais aussi un signal d’alerte pour l’ensemble du paysage politique béninois. Alors que les élections de 2026 approchent à grands pas, l’hypothèse d’une recomposition politique gagne en crédibilité. Si Latifou venait à rejoindre une formation rivale ou à créer un nouveau pôle, il pourrait redessiner les équilibres dans des zones stratégiques. Pour les FCBE, l’enjeu sera de combler ce vide et de préserver leur assise électorale face à cette défection de poids. En attendant, l’avenir politique de Latifou reste une énigme captivante pour les acteurs et observateurs de la scène nationale.