Le parti Les Démocrates a dénoncé avec vigueur l’interdiction musclée d’une réunion de ses membres à Ouénou, dans la commune de N’Dali, le 1er décembre 2024. Par un communiqué signé par Guy Mitokpè le lendemain, le parti a fustigé l’intervention de la police républicaine, qui a dispersé brutalement les participants, d’abord à la maison des jeunes, puis au domicile privé où ils avaient tenté de poursuivre leurs échanges. Ces actes ont été qualifiés de “violations graves des droits fondamentaux” et présentés comme une stratégie délibérée d’intimidation politique orchestrée par des élus affiliés à l’Union Progressiste-Le Renouveau et au Bloc Républicain, dans le but de museler l’opposition.
Le même 2 décembre, les Honorables Viviane Orou Tama, Sariki Raouf, Issiaka Arouna, et d’autres responsables du parti ont animé un point de presse à Parakou pour alerter l’opinion publique sur ce qu’ils décrivent comme une instrumentalisation systématique des forces de l’ordre par le pouvoir en place. Ils ont rappelé que ces pratiques violent non seulement les libertés publiques garanties par la Constitution béninoise, mais également l’article 19, qui interdit tout traitement inhumain ou arbitraire. Les Démocrates ont interpellé les agents des forces de sécurité, les exhortant à ne pas céder à des ordres manifestement illégaux et à ne pas devenir complices d’une répression visant à réduire l’espace démocratique au Bénin.
Face à ce climat tendu, le parti a annoncé son intention de porter l’affaire devant les tribunaux, visant particulièrement le commissaire de Ouénou. Tout en réaffirmant sa détermination à résister à ce qu’il qualifie de “dérive autoritaire”, Les Démocrates ont également appelé à une mobilisation massive sur le plan national et international pour sauvegarder la démocratie béninoise. Ce nouvel épisode de répression illustre, selon eux, la volonté du régime de Patrice Talon de centraliser le pouvoir et d’asphyxier l’opposition, en dépit des principes républicains et des engagements pris devant les instances internationales.