La mort tragique de Fayçal Ouorou Gani Samba, âgé de 27 ans, survenue suite à son interpellation par des agents du commissariat du deuxième arrondissement de Parakou, continue de susciter de nombreuses réactions. Ce drame, qui alimente les débats, n’a pas encore livré tous ses secrets.
Selon les informations parvenues à notre rédaction, une délégation d’autorités s’est rendue dans la matinée de ce mardi 26 novembre 2024 au cimetière musulman de Parakou, où repose depuis le mercredi 20 novembre le défunt. Cette descente avait pour objectif, selon nos sources, d’exhumer le corps de Fayçal Ouorou Gani Samba.
En effet, suite à son décès, plusieurs témoignages ont mis en cause la responsabilité de la police républicaine. Selon ces témoignages, la victime aurait perdu la vie à la suite d’une bavure policière, provoquant une vague d’indignation et de vives réactions au sein de la population. Rapidement, la direction générale de la police républicaine a publié un communiqué pour calmer les tensions et rassurer les citoyens. Ce communiqué reconnaissait que l’interpellation de Fayçal Ouorou par les agents du commissariat du deuxième arrondissement de Parakou n’avait pas été effectuée dans les règles de l’art.
Face à cette situation, la police républicaine a annoncé l’ouverture de deux enquêtes : l’une judiciaire et l’autre administrative. C’est dans le cadre de ces investigations que les autorités ont décidé de déterrer le corps de Fayçal pour éclaircir les circonstances exactes de son décès. Le chef du quartier Sinangourou, où se situe le cimetière, a confirmé que l’exhumation a bien eu lieu en vue d’une autopsie. Cette démarche vise à apporter des réponses claires et à informer l’opinion publique sur les causes de ce drame.
Par ailleurs, cette initiative reflète la volonté des autorités compétentes de faire toute la lumière sur cet événement tragique et de déterminer les responsabilités. Notons également que sept agents de police soupçonnés d’implication dans cette affaire ont été mis en arrêt de rigueur. Parmi eux figure le commissaire du commissariat du deuxième arrondissement de Parakou, Bani Tiki, accusé de laxisme dans la gestion de son unité, selon nos sources.