La région de Guéné-Karimama, située dans le nord du Bénin, fait face à une recrudescence des menaces liées à l’extrémisme violent. Cette zone stratégique, déjà vulnérable à l’insécurité transfrontalière, devient le théâtre d’attaques ciblées qui sapent les efforts de développement. La dernière en date a frappé l’entreprise Soroubat, chargée de la construction de l’axe routier Guéné-Karimama. Quatorze engins de la société ont été détruits, soulignant l’urgence de renforcer la sécurité pour protéger les infrastructures en cours de réalisation.
Ce chantier, qui devait marquer un tournant dans le désenclavement de la région, connaît sa première entrave majeure à peine démarré. La route Guéné-Karimama est cruciale pour relier les localités isolées aux centres économiques du pays, favoriser les échanges transfrontaliers, et offrir de nouvelles opportunités économiques aux populations locales. Cependant, cette attaque soulève de sérieuses questions sur la capacité de l’entreprise à poursuivre les travaux dans un contexte où les risques sécuritaires pèsent lourdement.
Face à cette situation, les autorités locales et nationales sont appelées à agir rapidement. Des mesures doivent être prises pour sécuriser la zone, protéger les travailleurs et garantir la continuité des travaux. L’enjeu dépasse le chantier lui-même : il s’agit de préserver les espoirs d’un développement durable dans cette région clé du Bénin. Mais avec un tel début, l’avenir du projet semble incertain, laissant la population dans l’attente et l’inquiétude.