Le mardi 19 novembre 2024, les habitants du quartier Nima, dans le deuxième arrondissement de Parakou, ont fait une découverte macabre: le corps sans vie d’un jeune homme d’environ 25 ans, identifié comme Fayçal Ouorou. À proximité de son corps, une moto et un casque, témoins silencieux d’un drame encore inexpliqué.
Une mort entourée de mystères
Pour l’heure, les circonstances de ce décès restent floues, alimentant des spéculations sur les réseaux sociaux. Une note vocale devenue virale a jeté de l’huile sur le feu. Dans cet audio, un homme se présentant comme le cousin de Fayçal accuse quatre policiers de la République d’être responsables de sa mort.
Selon le témoignage relayé dans cet enregistrement, Fayçal aurait été interpellé par des policiers alors qu’il rentrait chez lui, dans la zone de Fin Pavé Zongo. Ces derniers lui auraient demandé d’accéder à son téléphone, mais Fayçal aurait refusé, bien qu’il ait présenté ses papiers d’identité. Ce refus aurait conduit à une altercation violente: Fayçal aurait été menotté, molesté, puis battu à mort. Les policiers auraient ensuite déplacé son corps au quartier Nima pour dissimuler leur acte.
Des zones d’ombre persistantes
La rédaction de notre journal s’est rendue auprès des autorités policières et des proches de la victime pour obtenir des éclaircissements. À la direction départementale de la police républicaine du Borgou, comme au commissariat compétent, le silence demeure. Un commissaire a toutefois promis de s’exprimer prochainement sur le sujet.
La famille du défunt, encore sous le choc, reste pour l’instant silencieuse, tout en préparant une plainte en justice pour faire toute la lumière sur les circonstances de се drame. Par ailleurs, le père de Fayçal et le cousin accusateur ont été convoqués par la police pour fournir leurs témoignages.
Un appel à la justice et aux droits humains
Ce décès suscite une vive émotion, soulevant des questions sur la sécurité des citoyens et la protection des droits humains au Bénin. Les organisations de défense des droits humains sont attendues pour garantir que justice soit rendue.
En attendant que la lumière soit faite sur cette affaire, Fayçal Ouorou a été inhumé selon les rites musulmans quelques heures après la découverte de son corps. Une prière pour le repos de son âme est prévue ce samedi à son domicile.
Les autorités compétentes sont appelées à mener des enquêtes rigoureuses pour restaurer la confiance des citoyens en l’appareil sécuritaire et judiciaire. Parakou, encore sous le choc, espère des réponses claires et des actions concrètes pour que justice soit faite.