Le gouvernement militaire du Niger a retiré, mardi 12 novembre 2024, l’autorisation d’exercer à l’ONG française Acted, sans fournir de justification officielle. L’arrêté, signé par le ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, indique également la suspension de l’ONG nigérienne Action pour le Bien-Être (APBE). Cette décision vient renforcer les mesures de contrôle sur les organisations étrangères, une tendance de plus en plus affirmée par le régime militaire, au nom de la souveraineté nationale.
Depuis le coup d’État de juillet 2023, qui a renversé l’ex-président Mohamed Bazoum, les nouvelles autorités du Niger affirment vouloir limiter l’influence occidentale, en particulier celle de la France. Le retrait de l’autorisation d’Acted s’inscrit dans cette démarche de reprise en main, après l’expulsion de l’ambassadeur français, la fermeture du centre culturel franco-nigérien, et la suspension de médias français comme RFI et France 24. Ces décisions symbolisent la volonté des dirigeants militaires de redéfinir les relations extérieures du pays, notamment en matière de sécurité et de coopération.
Pour les partisans du régime, cette initiative est une démonstration de la marche vers l’indépendance. Ibrahim Bana, une figure influente au Niger, a salué cette décision sur les réseaux sociaux, affirmant que le pays est en droit de choisir les acteurs qui respectent ses priorités. La mesure illustre la volonté du Niger de se libérer des influences étrangères qu’il considère comme en désaccord avec ses objectifs de développement et de sécurité.