Dans une situation inattendue, l’ancien conseiller et proche de Patrice Talon, Olivier Boko, fait face à une détérioration de ses conditions de détention. Depuis son arrestation dans la nuit du 23 au 24 septembre, sa situation en prison est devenue plus difficile, une décision qui semble émaner directement des hautes sphères du pouvoir.
Au départ incarcéré à la prison de Cotonou, où il bénéficiait d’un confort relatif, Boko a été transféré le 15 octobre à la prison de haute sécurité d’Akpro-Missérété, une structure isolée et notoirement stricte située à une quarantaine de kilomètres de la capitale économique. Dans cette nouvelle cellule, il partage son espace avec des détenus de profils divers – accusés de cybercriminalité, trafic de drogue et même de terrorisme.
Ce transfert fait suite à une note confidentielle reçue par la présidence, suggérant que le coup d’État ayant motivé l’arrestation de Boko pourrait être perçu comme une manœuvre calculée, soit pour éliminer un rival aux ambitions connues, soit pour construire une posture de victime. En réaction, le ministre de la Justice, Yvon Détchénou, a ordonné ce durcissement des conditions de détention, réduisant également les droits de visite. Désormais, seul son épouse Sonia Nieri Boko peut le rencontrer.
Le 17 octobre, Olivier Boko a comparu pour une audition de 90 minutes devant une commission de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), dirigée par le magistrat Gbaguidi Wulfran. Accusé de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État, de corruption et de blanchiment, l’ancien stratège du pouvoir est en première ligne d’une affaire qui, aux yeux de nombreux Béninois, n’a pas encore révélé tous ses secrets.
Cette saga judiciaire ne laisse personne indifférent, et des spéculations sur son éventuel dénouement alimentent les débats dans le pays. Mais pour l’instant, Olivier Boko doit se confronter à une nouvelle réalité carcérale bien éloignée de son ancienne vie d’influence
source: Africa intelligenc