Après plusieurs jours d’incertitude, Kemi Seba, le fervent défenseur du panafricanisme, a été relâché ce jeudi matin par le parquet de Paris, sans aucune poursuite judiciaire. Arrêté le 14 octobre et placé en garde à vue par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Seba faisait face à des accusations lourdes : intelligence avec une puissance étrangère. Cette détention a immédiatement suscité une vive indignation, tant en Afrique qu’en Europe, où de nombreux partisans voyaient en cette arrestation une tentative de museler un activiste qui défend farouchement la souveraineté des nations africaines et s’oppose aux ingérences étrangères.
Les autorités françaises ont finalement choisi de ne pas donner suite à l’enquête, libérant Seba après quatre jours d’interrogatoires. Son arrestation avait ravivé le débat sur la répression des voix critiques du néocolonialisme, et plusieurs observateurs y voyaient une manœuvre visant à affaiblir l’influence grandissante de l’activiste. Kemi Seba, qui continue de dénoncer l’exploitation des ressources africaines par les puissances occidentales, reste une figure de proue du panafricanisme contemporain, réitérant son engagement pour une Afrique unie et émancipée des tutelles étrangères.