Après leur garde à vue, Olivier Boko, conseiller spécial du président Patrice Talon, et Oswald Homeky, ancien ministre des Sports, ont été présentés ce matin au procureur spécial Elomn Mario Mètonou. Accusés d’avoir tenté de convaincre le commandant de la garde républicaine, Dieudonné Tévoédjrè, de participer à un complot contre le chef de l’État, leur audition marque une nouvelle étape dans cette affaire de coup d’État déjoué qui secoue le Bénin.
Le procureur, après avoir entendu les deux personnalités, a décidé de les renvoyer devant la commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Cette instance devra examiner les éléments à charge pour déterminer si un procès est justifié. Selon des sources proches du dossier, l’enquête pourrait encore s’étendre pour vérifier les implications de plusieurs autres acteurs.
Les accusations portées contre Olivier Boko et Oswald Homeky sont graves, mais les preuves devront être minutieusement examinées avant toute décision finale. Les observateurs suivent de près cette affaire, qui pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les tentatives de déstabilisation au sein de l’appareil d’État. Si les charges sont retenues, l’affaire sera portée devant la commission de jugement pour un éventuel procès.
L’implication présumée de ces figures influentes du régime Talon dans un complot contre le président suscite de vives réactions au sein de la classe politique et de la société civile. Pour l’heure, la CRIET doit poursuivre son travail d’instruction afin de clarifier les responsabilités dans cette affaire qui pourrait bien redéfinir les équilibres politiques au Bénin.
En attendant la suite de la procédure, le climat reste tendu, et l’opinion publique s’interroge sur les répercussions d’une telle affaire dans un contexte déjà marqué par une forte polarisation politique.