La supposée tentative de coup d’état qui défraie la chronique depuis quelques jours au Bénin, ne détourne pas l’attention de certains acteurs de leurs revendications qu’ils jugent majeures dans le pays. Il s’agit principalement de la relecture du code électoral, de libération des détenus politiques et le retour des exilés. A travers un message, le creuset Réveil Collectif refuse de se laisser emballer par le supposé coup d’état déjoué et invite à la mobilisation autour de ces points de revendication.
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Bénin : La tentative de coup d’État ne doit pas nous faire oublier l’essentiel
Creuset “Réveil Collectif”
Date : 28 septembre 2024
Dans un climat politique déjà tendu, la récente tentative de coup d’État au Bénin a choqué la nation et ses partenaires internationaux. Cet événement, bien que grave, ne doit pas nous détourner des enjeux fondamentaux que traverse le pays depuis plusieurs années. Si la sécurité et la stabilité nationale sont cruciales, il est tout aussi important de ne pas perdre de vue des questions centrales pour l’avenir de la démocratie béninoise, à savoir le sort des détenus et exilés politiques, la révision du code électoral, et la nécessité de restaurer un système politique inclusif et véritablement démocratique.
Le sort des détenus et exilés politiques
Depuis 2019, plusieurs figures de l’opposition et activistes politiques se trouvent derrière les barreaux ou en exil, victimes d’accusations qui semblent davantage motivées par des considérations politiques que par la justice impartiale. La question de leur libération demeure cruciale, car ces détentions injustifiées fragilisent l’image d’une démocratie respectueuse des libertés et des droits humains. Parmi ces détenus, certains sont des opposants de premier plan, tandis que d’autres sont des militants de la société civile, réprimés pour avoir exprimé leurs opinions critiques envers le régime en place.
L’exil forcé de figures majeures de l’opposition affaiblit également le débat démocratique, privant le Bénin de voix nécessaires à un véritable pluralisme politique. La réconciliation nationale et la restauration de la confiance entre les citoyens et les institutions passent par la libération de ces détenus politiques et le retour sans crainte des exilés.
Le code électoral : une priorité pour la démocratie
Le code électoral béninois, tel qu’il est actuellement, constitue un obstacle majeur à une participation inclusive. Les dernières modifications apportées ont renforcé le pouvoir en place en rendant difficile pour les partis d’opposition de participer pleinement au processus électoral. L’introduction de règles restrictives pour l’obtention des parrainages et le financement des campagnes a limité l’accès à la compétition électorale, creusant un fossé encore plus grand entre le pouvoir et l’opposition.
Une révision de ce code s’impose pour garantir des élections libres, transparentes et inclusives. Cela implique notamment d’alléger les contraintes pesant sur les candidats de l’opposition et d’assurer un meilleur accès aux ressources électorales. Il est fondamental de remettre en place les mécanismes garantissant une égalité des chances et de permettre une véritable alternance politique, clé de voûte de toute démocratie.
La restauration de la démocratie : un impératif
La tentative de coup d’État met en lumière la nécessité de renforcer les institutions démocratiques et de restaurer un climat politique plus serein et inclusif. La démocratie béninoise, autrefois saluée comme un modèle en Afrique de l’Ouest, a perdu de son éclat ces dernières années, notamment avec des restrictions croissantes des libertés publiques et une concentration excessive du pouvoir.
Le retour à une démocratie véritablement participative et respectueuse des droits de tous est impératif pour éviter que de nouvelles crises politiques ne surgissent. Cela passe par une ouverture du dialogue politique, où toutes les forces vives de la nation, y compris l’opposition, auront leur mot à dire. Il est temps de restaurer les bases d’une démocratie solide, où les droits de l’homme, la liberté d’expression, et le pluralisme politique sont garantis.
Ensemble, brisons les chaînes de l’injustice
RÉVEIL COLLECTIF
Samedi 28 septembre 2024