Le député de l’opposition, Habibou Woroucoubou, élu de la 8ème circonscription électorale, a récemment interpellé le gouvernement béninois au sujet du lieu de détention des ravisseurs condamnés de Steeve Amoussou. Cette affaire, jugée le 2 septembre 2024 par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), a conduit à la condamnation de deux des présumés ravisseurs, Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi, à 24 mois de prison, dont 12 mois fermes, avec une amende de cinq millions de francs CFA à verser à la victime.
Cependant, ce verdict soulève de nombreuses interrogations pour le député Woroucoubou. Il a dénoncé un certain flou autour de la gestion de ce dossier, notamment le silence persistant concernant le lieu d’incarcération des condamnés. En vertu des articles 110 et suivants du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il a soumis une série de questions au gouvernement, exigeant des éclaircissements sur la procédure judiciaire suivie.
Parmi les préoccupations soulevées, Woroucoubou s’interroge sur la rapidité inhabituelle avec laquelle le jugement a été rendu, ainsi que sur l’absence d’informations concernant la traque des deux autres ravisseurs impliqués. Il a également souhaité savoir si ce verdict de la CRIET marque la fin de la procédure judiciaire initialement ouverte par les juridictions togolaises, où l’enlèvement avait eu lieu.
Le député insiste sur le droit du public et de la représentation nationale à connaître le lieu de détention des sieurs Gandaho et Gbaguidi, remettant en question l’opacité qui entoure cet aspect de l’affaire. Cette intervention marque une nouvelle étape dans le suivi de ce dossier qui continue de faire parler de lui, tant au Bénin qu’au-delà des frontières.