La Côte d’Ivoire, à l’instar de nombreux pays africains, est confrontée à une problématique tragique et profondément choquante : le trafic de clitoris. Cette forme de violence, cachée derrière des traditions et des rituels archaïques, expose des milliers de jeunes filles à des mutilations génitales, souvent sous couvert de rites de passage ou de purification. Mais au-delà de la mutilation, un phénomène inquiétant prend de l’ampleur : la vente clandestine de parties génitales féminines, notamment le clitoris, à des fins mystiques ou commerciales.
Une barbarie enracinée dans les coutumes
La mutilation génitale féminine (MGF) est une pratique encore répandue dans certaines régions de la Côte d’Ivoire, bien que condamnée par les lois nationales et les organismes internationaux. Chaque année, des milliers de filles subissent cette violence atroce sous prétexte de maintenir leur pureté ou d’assurer leur acceptation sociale.
Cependant, ces pratiques dépassent désormais le cadre des coutumes locales. Des réseaux criminels exploitent cette coutume pour alimenter un marché noir qui semble grandir de façon inquiétante : celui du trafic de clitoris. Selon plusieurs enquêtes, des parties génitales féminines seraient récoltées puis revendues à des fins mystico-religieuses, où elles sont supposées avoir des vertus pour la chance, la richesse ou la fertilité.
Un commerce clandestin, mais lucratif
Le trafic de clitoris repose sur des croyances profondément ancrées dans certains milieux. Des guérisseurs et des charlatans exploitent la misère et la superstition de certaines populations pour vendre des parties génitales féminines, souvent au prix fort. Ces organes sont utilisés dans des rites occultes, prétendument pour attirer des faveurs spirituelles ou matérielles. Ce marché clandestin prospère dans l’ombre, échappant souvent au contrôle des autorités, tout en exacerbant la souffrance des victimes.
Les jeunes filles mutilées ne sont pas seulement privées de leur intégrité physique, mais elles deviennent également des marchandises dans un commerce inhumain. Des intermédiaires, souvent proches des familles, orchestrent cette exploitation avec la complicité de certains responsables locaux corrompus, transformant cette tragédie en une économie souterraine.
Des conséquences dévastatrices pour les victimes
Outre la douleur physique et les complications médicales graves (hémorragies, infections, stérilité, complications lors des accouchements), la mutilation et la traite des organes génitaux féminins entraînent des traumatismes psychologiques profonds. Ces jeunes filles sont non seulement mutilées, mais aussi déshumanisées, leurs corps devenant des objets de commerce. Elles souffrent de marginalisation, de honte et, dans de nombreux cas, leur avenir est irrémédiablement compromis.
Une réponse légale et sociale insuffisante
Malgré l’existence de lois en Côte d’Ivoire interdisant les mutilations génitales féminines, leur application reste timide. Les poursuites judiciaires sont rares, et les coupables, lorsqu’ils sont arrêtés, bénéficient souvent d’une impunité quasi totale. La corruption, la peur de la stigmatisation et l’attachement culturel à ces pratiques empêchent de nombreux cas d’être dénoncés, et encore moins d’être portés devant la justice.
De plus, la lutte contre ce trafic de clitoris est encore insuffisante. Les autorités n’ont pas encore mis en place des moyens adéquats pour démanteler les réseaux criminels qui s’enrichissent de cette barbarie. Il est crucial que l’État ivoirien, en collaboration avec les organisations internationales et la société civile, redouble d’efforts pour mettre fin à ces atrocités. Cela passe non seulement par des sanctions pénales renforcées, mais aussi par une sensibilisation massive dans les régions où ces pratiques persistent.
Un appel à la mobilisation
Il est impératif de briser le silence autour de ce trafic inhumain. La communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme, les leaders religieux et communautaires doivent se mobiliser pour dénoncer ces pratiques et protéger les jeunes filles menacées.
Les mutilations génitales féminines et le trafic de clitoris ne doivent plus être tolérés. Il en va de la dignité, de la sécurité et des droits fondamentaux de ces jeunes filles. Il est temps que les autorités ivoiriennes prennent des mesures radicales pour éradiquer cette forme de violence et de traite humaine.
Chaque vie compte, chaque clitoris mutilé ou trafiqué représente un échec collectif. Face à cette tragédie, la Côte d’Ivoire doit agir de manière décisive pour protéger les générations futures et garantir que plus jamais une fille ne subisse cette atrocité dans l’ombre du silence et de l’indifférence.