Suite au communiqué du Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de Lomé concernant l’affaire de l’enlèvement de Steve Amoussou, nous avons attendu la réaction des autorités judiciaires béninoises avant de nous prononcer. Cependant, contre toute attente, la CRIET a offert, le 3 septembre 2024, un procès expéditif qui ressemble à un scénario de film indien.
Les autorités togolaises avaient pourtant affirmé disposer de preuves solides contre les personnes impliquées, indépendamment du témoignage de la victime. Cela soulève la question : sans ce communiqué, aurions-nous assisté à ce « film bollywoodien » ?
Si l’intention réelle était de faire éclater la vérité, il aurait été plus judicieux que la justice béninoise collabore avec ses homologues togolais. Mais l’objectif semble être ailleurs : enterrer la procédure en cours à Lomé et blanchir un proche du pouvoir cité dans cette affaire.
Ce nouvel épisode vient encore prouver que notre pays prend des allures d’État voyou. Il est également important que Steve Amoussou et ses avocats se méfient des tentatives de manipulation. Le peuple est à ses côtés et voit cette affaire comme la goutte de trop.
Enfin, nous appelons nos compatriotes recherchés par la justice togolaise à se rendre volontairement au Togo. Sinon, ils y seront conduits de gré ou de force, car le régime qui les protège aujourd’hui ne sera plus en place en 2026.
Aux sceptiques qui prétendent qu’on ne peut pas juger deux fois la même affaire, nous rappelons le cas de Sébastien Ajavon, qui a été jugé deux fois pour le même dossier au Bénin.