Le décès de Latifou Radji, prisonnier politique à la prison civile d’Apkro-Missérété, a déclenché une onde de choc et de vives réactions au sein de la société béninoise. La dernière en date, est celle de l’ancien ambassadeur du Bénin aux États-Unis, Omar Arouna qui a vivement condamné cet événement tragique et a critiqué sévèrement le gouvernement de Patrice Talon.
Dans une publication sur sa page Facebook, l’ambassadeur Arouna a exprimé son indignation face à ce qu’il qualifie de crime contre l’humanité. Il pointe du doigt le président Patrice Talon et ceux qu’il appelle les “complices” de ce régime, les tenant pour responsables de la mort de Latifou Radji. Selon lui, ce drame est une illustration flagrante des graves abus et des violations des droits humains qui seraient perpétrés sous la gouvernance actuelle.
Omar Arouna a également dénoncé le silence des autorités pénitentiaires, qui auraient ignoré les signes évidents de détérioration de la santé de Radji. Il a affirmé que Patrice Talon, en tant que principal responsable de ce système répressif, ne doit pas être le seul à être accusé. Il a souligné que tous ceux qui participent et soutiennent le régime, y compris la “supposée opposition” qui confère une légitimité à ce pouvoir dictatorial, portent également une part de responsabilité.
L’ambassadeur a lancé un appel urgent au peuple béninois pour une prise de conscience collective. Il a décrit les conditions de détention des prisonniers politiques au Bénin comme effroyables et a exigé une enquête impartiale pour faire la lumière sur cette affaire. Il a insisté sur la nécessité de situer les responsabilités et d’appliquer la loi aux responsables de ce qu’il considère comme un crime contre l’humanité.
Ce drame, à en croire Omar Arouna, met en lumière les dérives autoritaires du régime de Patrice Talon, et c’est il appelle à une dénonciation sans condition de ces abus pour lutter en faveur de la liberté et de la justice au Bénin. Le décès de Latifou Radji, loin d’être un simple fait divers, est perçu par beaucoup comme un symbole des défis majeurs auxquels le Bénin est confronté en matière de droits humains et de gouvernance.
Anselme ORICHA