Le président nigérian Bola Tinubu rempile à la tête de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce dimanche 7 juillet 2024, à Abuja au Nigeria, le successeur du Bissau-guinéen Umaro Sissoko Emballo est reconduit pour un autre mandat d’un an, après une gestion empreinte de dissidences et de crises sécuritaires.
Arrivé à la tête de la Cedeao en juillet 2023, Bola Tinubu, a hérité d’une communauté fragilisée par des Coups d’Etat. Le Mali en mai 2021, le Burkina Faso en 2022. L’attente de la communauté ouest-africaine en Tinubu était la réhabilitation de la stabilité au sein de l’espace Cedeao. Malheureusement, la communauté a enregistré un autre coup de d’État au Niger avec la prise de pouvoir des militaires. Les sanctions de la Cedeao à l’endroit de ces trois nations ont détérioré les relations déjà fragilisées qui reliaient ces trois nations à la Cedeao. La crise entre le Bénin et le Niger est une illustration parfaite du gel des relations sous Bola Tinubu.
Malgré cette situation, les nations sanctionnées sont restées vent debout contre les restrictions de la Cedeao en créant l’Alliance des États du Sahel malgré les menaces de l’institution en septembre 2024.
Aucune action concrète de la Cedeao pour ramener ces nations du Sahel dans l’institution n’a été menée.
Contre toute attente, les trois pays à savoir le Mali, le Burkina Faso et Niger ont tenu leur tout premier sommet le 6 juillet 2024 à Niamey, la veille du 65e sommet de la Cedeao. Assimi Goïta a été choisi pour présider l’instance. Ce chapelet d’échecs diplomatiques s’allonge avec la crise sécuritaire liée au terrorisme qui échappe totalement à l’organisation. Les attaques terroristes se multiplient chaque jour sans les pays membres sous le regard impuissant de Bola Tinubu et ses pairs. Une nouvelle mandature pour un nouvel échec ? Tinubu semble bien loin de trouver le bon bout. Ce qui ne présage pas d’un bon avenir pour l’institution.