Depuis quelques mois, le monde de la pétanque béninoise est secoué par une série d’événements qui mettent à mal la stabilité de sa Fédération. À la manette de cette tourmente, Idrissou Ibrahima, président de la Confédération Africaine des Sports Boules (CASB), semble déterminé à sanctionner les acteurs majeurs de ce sport au Bénin, y compris Garba Yaya, président de la Fédération Béninoise de Pétanque (FBP), et son secrétaire général, Casimir Djossou. La décision récente de sanctionner ce dernier a exacerbé les tensions et terni davantage l’image des sports boules béninois sur la scène internationale.
Lors du Conseil fédéral du 2 juillet à Djadjo, un véritable bras de fer a été exposé entre les acteurs locaux et la CASB. Ces derniers ont vivement dénoncé les mesures punitives visant à détruire les efforts entrepris pour révolutionner la pétanque au Bénin. Les sanctions contre Garba Yaya et Ospisse Métoli, responsable de la communication, ont été suivies par celles infligées à Casimir Djossou. Ces décisions, perçues comme arbitraires, ont suscité une vague d’indignation parmi les passionnés et les professionnels du sport.
L’élément déclencheur de ce conflit semble être la reconnaissance internationale accordée à Garba Yaya, notamment le prix Pagnol 2024, décerné lors du Mondial de la Marseillaise de Pétanque en France. Cette distinction, saluant les efforts pour le développement de la pétanque, n’a pas été bien accueillie par Idrissou Ibrahima. Pourtant, le modèle béninois de gestion sportive est apprécié à l’échelle mondiale. La frustration d’Idrissou Ibrahima réside dans le fait qu’il aurait souhaité que la CASB soit au centre de l’organisation de la Coupe du Monde, et non la Fédération Béninoise de Pétanque en collaboration avec le ministère des sports béninois.
Garba Yaya, lors d’une conférence de presse, a clarifié les relations entre la FBP et la CASB. Il a souligné que la FBP, composée de 107 associations, n’est pas subordonnée à la CASB, mais collabore librement avec elle ainsi qu’avec la Fédération Internationale de Pétanque. Yaya a également expliqué que l’organisation de la Coupe du Monde dépend exclusivement de la FBP et du ministère des sports, contrairement aux attentes d’Idrissou Ibrahima. Ce dernier, mécontent de ne pas avoir un rôle central dans l’organisation, a exprimé son désarroi et menacé de se retirer des activités.
Cette situation a jeté une ombre sur la pétanque béninoise, autrefois florissante. Les décisions de la CASB sont perçues comme une menace pour l’avenir de cette discipline. Idrissou Ibrahima, autrefois considéré comme un pilier du développement des sports boules en Afrique, voit son image ternie par ces conflits internes.
Pour le bien de la pétanque et des nombreux passionnés au Bénin, il est essentiel que la raison prévale. Idrissou Ibrahima, ayant tant contribué au développement des sports en Afrique, doit trouver une issue honorable à ce conflit. Les efforts déployés par la Fédération Béninoise de Pétanque méritent d’être soutenus et non détruits, afin que ce sport continue de prospérer et de faire la fierté du Bénin sur la scène internationale.
Anselme ORICHA