Suite à la déclaration controversée de soutien des imams au président de la République Patrice Talon et au code électoral tenue à Parakou en présence des leaders politiques du parti Bloc républicain, l’Union islamique du Bénin réagit et se désengage. À travers un communiqué rendu public le mercredi 26 juin 2024, signé de son président, l’Imam Lemanou Idrissou Boukary, l’Union islamique du Bénin a apporté des clarifications sur cette activité à laquelle son image a été associée et situe les responsabilités.
“L’Union islamique du Bénin tient à informer que cette déclaration de soutien, ainsi que tout contenu et actes subséquents, n’émanent en aucun cas de l’Union. Ils ne sauraient être considérés comme représentant sa position officielle sur ce sujet d’actualité.” Car pour elle, “ces déclarations relèvent exclusivement de l’initiative personnelle des auteurs.”
S’agissant de la participation de son président à ce projet, l’Uib précise qu’en réalité, le président Lemanou Idrissou Boukary avait été sollicité par son deuxième vice-président pour co-célébrer une prière nationale organisée par un parti politique du pays. C’est ainsi que “les événements ont ensuite pris une tournure inattendue, les conduisant à assister à une déclaration de soutien.” L’Union regrette les confusions générées par cette situation et décline toute responsabilité quant à cette déclaration de soutien.
Par ailleurs, l’Uib tient à rappeler “qu’elle n’a pas pour vocation de s’opposer aux autres confessions religieuses, notamment sur des questions fondamentales touchant à la vie des citoyens, au développement et à la stabilité du pays.” Et au regard de sa mission d’éveil de conscience et surtout de ses valeurs fondamentales, dont la promotion de la paix et de la stabilité nationale, ainsi que le dialogue entre les diverses confessions religieuses du pays, l’Union islamique du Bénin indique qu’elle n’a pas pour mission de se constituer en organe d’opposition ou de soutien des autorités politiques et administratives du pays à l’image des partis politiques. C’est pourquoi elle affirme se réserver le droit de s’exprimer sur la question du code électoral ainsi que sur divers sujets d’intérêt national par les canaux qui lui sont propres.
Anselme ORICHA