Le lundi 15 avril 2024, le maire de Parakou, Inoussa Zimé Chabi, a lancé les travaux de reprofilage et de rechargement des voies secondaires de la commune. D’un coût global de cent sept millions neuf cent soixante-dix mille (107 970 000) francs CFA, ces travaux couvraient 70 km de routes répartis sur les trois arrondissements de Parakou. Cependant, ce qui semblait être un soulagement pour les habitants s’est rapidement transformé en désarroi. En effet, après seulement deux pluies, les routes récemment traitées sont redevenues presque impraticables.
“Pour le suivi et le contrôle, la mairie a recruté un contrôleur indépendant qui se chargera de veiller à la qualité des travaux pour le bien des populations”, avait rassuré Ghislain Agossadou, directeur des services techniques de la mairie de Parakou, lors du lancement des travaux. Malgré ces assurances, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Bien que le délai accordé à l’entreprise en charge des travaux ne soit pas encore écoulé, l’exécution des prestations laisse à désirer, plongeant les usagers de la route dans l’inconfort.
Les usagers restés sur leur faim.
La saison des pluies à peine commencée, les usagers se plaignent déjà. Les travaux de reprofilage et de rechargement des voies, censés améliorer la mobilité, n’ont pas atteint leur objectif. Les voies secondaires de la ville sont de nouveau impraticables, jonchées de nids-de-poule, rendant la circulation difficile et augmentant les risques d’accidents. Les populations, déçues, s’interrogent sur l’utilisation des fonds alloués à ces travaux.
À quoi ont servi les 107 970 000 francs CFA ?
Face à la piètre qualité des travaux réalisés, il est légitime de se demander si les fonds ont été utilisés à bon escient. La mairie doit des explications aux contribuables. Le moment est propice avec les séances de reddition de comptes organisées par le maire dans les arrondissements. Inoussa Zimé Chabi et son secrétaire exécutif, Hyacinthe Elégbédé, doivent clarifier aux administrés l’utilisation des fonds qui provenaient du financement propre de la municipalité. Ils doivent également présenter des excuses pour le tort causé et s’engager à interpeller l’entreprise en charge des travaux pour réparation.
L’entreprise “SATI BTP” sur la Sellette.
L’entreprise responsable des travaux, “SATI BTP”, doit également des explications aux populations. Elle doit fournir des preuves exactes de l’utilisation des fonds. À défaut, elle devra reprendre les travaux afin de répondre aux attentes des habitants de Parakou.
Anselme ORICHA