Depuis quelque temps, des rumeurs circulent et font état d’une prétendue querelle entre Fayad Quenum et son mentor Rachidi Gbadamassi. Une nouvelle qui a enflammé la toile et suscité de nombreux commentaires, compte tenu du lien étroit qui existe entre les deux hommes. Fayad Quenum, membre du bureau politique national du parti Bloc républicain, sort de son silence et met les choses au clair. Dans un entretien exclusif accordé à la rédaction de votre journal Le Parakois, l’homme de main de Rachidi Gbadamassi dément fermement ces rumeurs et envoie ses détracteurs balader. “Je suis aux ordres de mon leader et je n’en ai pas deux, le seul, c’est l’honorable Rachidi Gbadamassi,” a-t-il déclaré. D’ailleurs, “la relation se porte bien comme un poisson dans l’eau,” a ajouté l’acteur politique.
Toujours selon les mêmes sources de rumeurs, un mouvement aurait été créé par Fayad Quenum et s’apprêterait à rejoindre l’opposition. À ce sujet, le jeune leader politique estime que c’est un pur canular qui n’a pour seul objectif que de semer la confusion au sein de l’opinion publique et de ternir sa réputation.
Lisez l’intégralité de l’entretien accordé à Anselme Oricha au micro de Le Parakois.
Le Parakois : Bonsoir monsieur. Veuillez bien vous présenter à nos lecteurs.
Fayad : Bonsoir cher journaliste. C’est Fayad Quenum, membre du bureau politique national du Bloc républicain, membre du bureau politique de la 8e circonscription électorale du Bloc républicain.
Le Parakois : Selon certaines rumeurs, plus rien ne marche entre vous et votre leader Rachidi Gbadamassi. Que répondez-vous ?
Fayad : Ah bon ? C’est simplement et purement étonnant parce qu’entre l’honorable Rachidi Gbadamassi et moi il n’y a pas de problème. Tout va bien. La relation se porte bien comme un poisson dans l’eau. Donc si les gens pensent qu’il y a un problème, tant mieux parce que la communication est restée telle. À tout moment où il a besoin de moi, il m’appelle et je réponds convenablement. À tout moment où j’ai besoin de lui, de ses conseils, je l’appelle et il répond. Donc moi je ne sais pas, ce sont des inventions et ceux qui disent ça, ils ont des objectifs, ils visent quelque chose. Leur objectif, c’est notamment de saper ou détruire la relation très forte qui existe entre l’honorable Rachidi Gbadamassi et son fils que je suis, parce qu’au-delà de la politique, il y a le lien de sang qui est là et qu’il ne faut pas perdre de vue cher journaliste. Il faut les laisser dire. Mais, la réalité est tout autre. Ils ont des objectifs derrière la tête. Il y en a qui veulent se faire plaire et qui font des inventions.
Le Parakois : Nous avons même appris que vous aviez mis sur pied un mouvement qui serait désormais de l’opposition, notamment le parti Les Démocrates. Qu’en dites-vous ?
Fayad : Parti Les Démocrates ? Ça, c’est purement ridicule. Quel est ce parti qui a été créé et qui serait du parti Les Démocrates et qui a à sa tête un jeune leader du Bloc républicain en la personne de Fadel Naro. Le vice-président du mouvement est du Bloc républicain, le secrétaire général adjoint dudit mouvement est du Bloc républicain. Le trésorier général adjoint du mouvement est du Bloc républicain. Comment est-ce qu’on peut prétendre que ce mouvement relève du parti Les Démocrates ? C’est purement ridicule ! C’est ridicule ! Vous savez ? C’est Dieu qui s’interroge dans le saint coran, il dit : “Ô vous qui croyez, pourquoi dites-vous ce que vous ne savez pas ?” Vous savez, les gens sont là de loin, ils portent des préjugés, ils disent ce qu’ils veulent. Ils inventent sans savoir ce qu’il y a, ce qui existe réellement. En réalité, ce n’est pas un mouvement du parti Les Démocrates. Sinon je vais plus loin pour dire que, nous jeunes du Bloc républicain nous sommes majoritaires et à partir du moment où la présidence c’est un jeune du Bloc républicain qui n’a jamais tourné le dos au Bloc républicain. Le Vice-Président et autres sont du Bloc républicain, je ne vois pas pourquoi on va prétendre que… non. Cher journaliste, vous savez de quoi il s’agit, c’est un mouvement qui a été mis sur pied et qui a interpellé donc tous les jeunes de tout bord politique, que ça soit Bloc républicain, Union progressiste le renouveau, Les Démocrates. C’était quoi l’objectif ? Nous sommes la jeunesse. Nous constituons donc la fleur fine de la relève. Qu’est-ce qu’il faut faire pour que nous soyons une jeunesse modèle, que nous soyons des exemples pour notre génération ? Au nom des objectifs que nous avons définis, si nous voulons être un modèle de jeunes et si nous attendons qu’un jour après nos aînés ça soit nous ? Il faut quand même qu’on arrête d’insulter nos leaders sur les réseaux sociaux, nous avons interdit un certain nombre de choses. Quand il s’agit d’une question de développement, il faut tous mettre la main à la pâte. Ce n’est pas parce que je suis du Bloc républicain que si x a un événement alors que nous sommes amis, même si nous sommes de bords différents, je vais m’empêcher de l’assister. Non non non. Il faut quand même qu’on comprenne ça. Il faut qu’on se mette au-delà. La politique, il ne faut pas que ça constitue un frein à nos relations amicales, à nos relations fraternelles. Vous voyez ? Donc c’est de ça qu’il s’agit. Ce n’est pas un mouvement pour l’opposition. Je dis non et non. À l’entame, nous avons fait venir la presse et on s’est fait entendre pour démontrer de quoi il s’agit pour qu’après, on ne pense pas que c’est quelque chose de la mouvance ou c’est quelque chose de l’opposition mais qu’on nous félicite. Qu’en tant que jeunes du Bloc républicain, qu’on réussisse à décrocher la majorité des postes clés. C’est très important. Les gens racontent, moi je n’écoute même plus des racontars. Moi j’ai un objectif, je vise l’objectif et je suis aux ordres de mon leader. Je n’en ai pas deux, le seul, c’est l’honorable Rachidi Gbadamassi. Jusqu’à demain, c’est l’honorable Rachidi Gbadamassi. Je vais plus loin pour dire qu’au-delà des relations politiques, il y a la relation familiale. Il y a le lien de sang que les gens occultent. Je suis son fils. Je ne peux en aucun cas tourner le dos à l’honorable Gbadamassi.
Le Parakois : Est-ce en réalité un mouvement politique ou apolitique et quel est le nom de ce mouvement ?
Fayad : Le mouvement, c’est un mouvement apolitique. Et le nom c’est “Alkawali”, c’est apolitique. Maintenant, je dis si au sein du mouvement, il y en a ceux qui sont de l’opposition et les gens pensent autre chose, ils se trompent, parce qu’ils sont minoritaires même. Ils n’ont rien à nous imposer.
Le Parakois : Autres préoccupations à présent. Que dites-vous d’une présumée mésentente entre les leaders de votre parti notamment, Rachidi Gbadamassi, Charles Toko et le ministre Samou Seïdou Adambi ?
Fayad : Merci beaucoup. Vous me plongez dans le passé parce que je pense que c’est une guéguerre qui a existé mais qui est déjà conjuguée au passé. Aujourd’hui, les relations sont très bonnes, très excellentes entre l’honorable Rachidi Gbadamassi, le ministre Samou Seydou Adambi et l’honorable Charles Toko. C’est un trio gagnant. C’est vrai que dans le vécu quotidien, il peut y avoir des ratés, ça ne manque pas. Ça ne peut pas manquer. C’est ça qui solidifie les relations en fait. Ça c’est déjà conjugué au passé. Ce sont des frères et ils ont compris qu’ils sont des frères et qu’aujourd’hui, s’ils veulent réellement le développement de Parakou, de la 8è, il fallait se mettre ensemble et ils ont compris ça. Aujourd’hui il n’y a plus de guéguerre. Quand vous voyez l’honorable Gbadamassi et le ministre Adambi, mais, c’est plus que des frères. Quand vous voyez l’honorable Rachidi Gbadamassi et l’honorable Charles Toko, c’est plus que des frères, donc les gens ne savent pas. Vous savez, cher journaliste, il y a des jeunes “bêtes”. Je pèse bien mes mots, bêtes et qui entretiennent des relations conflictuelles, des relations rancunières parce que je suis du côté de Charles, je suis du côté de l’honorable Gbadamassi, je suis du côté du ministre Adambi, non non non. C’est bête, parce que ces leaders-là, ils chantent ensemble, ils mangent ensemble, ils font tout ensemble et aujourd’hui ce sont eux, qu’on le veuille ou non.
Le Parakois : Alors, envisagez-vous donc rejoindre l’opposition ?
Fayad : Cher journaliste, cette question ne devrait pas être posée parce que je vous ai dit que j’ai eu la chance de gagner la confiance d’un homme qui m’a rehaussé jusqu’à un niveau donné. À un stade, aux instances de prises de décisions du parti. Aller dans l’opposition pour faire quoi ? Un jeune dans l’opposition, ça va aboutir à quoi ? Encore que je suis de la mouvance et je suis satisfait des résultats du régime de la rupture. Un régime qui, comme j’aime souvent le dire, a péché sur le plan communicationnel parce que c’est un régime qui en a réalisé plus qu’il en a communiqué. Il y a eu beaucoup de réformes mais inconnues du peuple béninois parce que la communication n’a pas suivi. Vous voyez, c’est certainement ce qu’ils ont compris et puis il y a eu l’organisation de ces tournées gouvernementales pour dire aux populations que nous avons fait ci, nous avons fait ça. Les populations à des moments donnés s’étonnent parce qu’elles ne savent pas. On parle du social, du social, il y en a eu. Le social pour certains, cher journaliste, c’est l’impunité, c’est permettre à chacun de faire ce qu’il veut, de dilapider les fonds des deniers publics. C’est ça le social pour certains. Non, ce n’est pas ça le social. Ce que j’appelle le social, par exemple, quand je jette un regard sur le plan éducatif, parlant des cantines scolaires, c’est du social. La revalorisation des pensions, c’est du social. Il y en a autant. Quand je vais sur le plan infrastructurel, les routes qui ont été réalisées. Si je dois les citer, on ne pourra pas quitter ici. Cher journaliste, il y a eu beaucoup d’avancées. Et parlant de la digitalisation, aujourd’hui, grâce aux réformes dans ce secteur-là, on a réussi, n’est-ce pas, à rapprocher l’administration des administrés. Désormais, pour avoir des pièces, on n’a pas besoin d’aller forcément au tribunal. Pour consulter les résultats de fin d’année, pas besoin de faire les tracasseries. C’est conjugué au passé. Grâce à ce régime, il n’y a plus de grève dans des secteurs clés, surtout comme le secteur de la santé. Autrefois, j’ai encore la mémoire fraîche, j’ai encore le souvenir frais d’une sœur à moi que j’ai perdue à l’époque, du fait que les agents de santé étaient en grève alors qu’on avait besoin de sang pour sauver cette vie-là. Mais hélas, elle a rendu l’âme. Aujourd’hui, il n’y a plus de grève. C’est un acquis. Dans le secteur éducatif, il n’y a plus de grève et les résultats de fin d’année en témoignent. Vraiment bravo au président de la république, son excellence Patrice Talon. Comme l’a dit l’honorable Charles Toko un jour, si l’honorable Rachidi Gbadamassi n’existait pas, il fallait le créer. Je pense que si le président Talon n’existait pas, il fallait le créer.
Le Parakois : Quel est votre mot de la fin ?
Fayad : Merci cher journaliste. Vous comprenez que le terrain politique, c’est un terrain de coups bas, de la guerre de leadership entre les jeunes. Au lieu d’accompagner tel jeune, non. On préfère donc le détruire, mentir sur son compte pour se faire plaire à un leader. Mais la chance que moi j’ai, j’ai un leader vigilant et qui sait faire la part des choses. Il sait qui est qui. J’ai un leader vigilant. Vous pouvez aller lui dire que Fayad a fait ci, Fayad a fait ça. Il vous dira pour telle chose, je donnerai ma tête. Ce n’est pas possible. Je demande à tous les jeunes d’œuvrer dans ce sens-là, à gagner la confiance des leaders à travers des actes concrets au lieu d’aller raconter, vouloir ternir l’image de tel ou tel. Pourquoi ? Mon mot de la fin, c’est de prier pour que la nation, nous n’en avons pas deux, le Bénin, que notre pays se porte à merveille et que Dieu éclaire nos dirigeants à divers niveaux, à prendre de bonnes décisions. On dit souvent que la paix n’est pas un vain mot. C’est un comportement. Que nous soyons tous des ambassadeurs de paix et que les élections de 2026 qui s’approchent, se passent dans la paix, la tranquillité, la quiétude. Que ce soit des moments de fête. Dans tous les cas, c’est le Bénin qui gagnera et moi, je pense que nous allons gagner la bataille en 2026. Je suis sûr et certain, nous allons gagner la bataille parce que nous avons suffisamment d’arguments pour convaincre les populations. Merci beaucoup, cher journaliste.
Le Parakois : Merci bien à vous également.
Propos recueillis et transcrits : Anselme ORICHA